10/10/2009
Un homme m’a tué, tel un loup vorace sur une brebis isolée, mais son enfer durera par son âme terrifiée le temps de mon paradis. Message spécial au meurtrier de Pierre Leschiera, berger de Castellar assassiné à 33 ans le 17 août 1991.
UN CHASSEUR M’A TUÉ_________________
Pour Pierre Leschiera, assassiné à Castellar le 17 août 1991, et pour sa famille : Laure, sa fille, Colette, sa femme, Paule et Francis, ses parents, Cécile, sa cousine et filleule, ses amis et tous ceux qui l'ont aimé et ne l'oublient pas.
Un chasseur m’a tué
Ce matin-là de ma mort
Il m’a tiré dans le dos
Puis s’est approché
Comme si j’étais un sanglier
Il m’a abattu froidement
Un chasseur m’a tué
Ils sont tous coupables
De pensées criminelles
Tous ceux qui m’ont persécuté
Menacé, tenu en joug, me faisant
La haie d’honneur des condamnés
Un chasseur m’a tué
Cinquante-deux de mes bêtes mortes
Mon toit de bergerie criblée de balles
Des chiens lâchés sur mon troupeau
Un homme m’a dit : “Je te tuerai”
Mais une parole n’est pas un acte
Un chasseur m’a tué
Qui vit en son âme et conscience
La mort de l’homme que j’étais
Mais un jour son sang se figera
Car son heure sera venue
Et je me tiendrai devant lui
Un chasseur m’a tué
Qui n’avait d’autre but
De faire taire mon troupeau
Et de garder la montagne
À un escadron de chasseurs
Détenant le monopole
Un chasseur m’a tué
Il a pris mon existence
Alors que j’étais papa
D’une merveilleuse enfant
Que j’aime toujours
Moi le berger de Castellar
Un chasseur m’a tué
Ce matin terrible d’été
J’ai donné mon dernier sourire
Mon dernier soupir
À la vie que j’avais choisie
À mes parents chéris
Un chasseur m’a tué
Tel un loup vorace
Sur une brebis isolée
Mais son enfer durera
Par son âme terrifiée
Le temps de mon paradis.
______ pour Pierre Leschiera
Chloé Laroche

Voir l'article que j'avais écrit en hommage à Pierre Leschiera le 12 novembre 2008.
23:22 Écrit par chloe38 dans Hommages à des hommes et des femmes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : leschiera, castellar, berger, chasseur, fusil, crime, mouton, france, meurtrier impuni, procès, énigme, police, deuil | Facebook | |
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26/03/2009
Je défends Yvan Colonna et juge que son procès est inéquitable et qu'il pose le problème de la bonne santé de la justice française.
Bonjour à tous et toutes,
J'ai signé la pétition proposée par le comité de soutien d'Yvan Colonna.
Je défends cet homme dans sa présomption d'innocence et dans le fait qu'il n'y a pas de preuves établies de sa culpabilité d'avoir tué le Préfet Érignac, que le procès s'est poursuivi en l'absence du prévenu et de ses avocats, lesquels sont partis car on ne voulait pas faire de reconstitution et parce que certains éléments du procès sont plutôt flous.
J'ai choisi de vous donner des pistes pour mieux connaître cet homme, car on a peur de ce que l'on ne connaît pas et on juge facilement la personne qu'on a catalogué en monstre, sans se poser plus de questions. Voici donc la vie d'Yvan Colonna, telle qu'elle a été publiée sur le site du Comité de soutien d'Yvan : http://www.yvan-colonna.com
Avant, je vais vous faire partager la réaction suivante trouvée sur le site d'Yvan, écrite par Noëlle ; je la partage.
La solidarité est pour moi être solidaire aussi de ceux qui sont prisonniers injustement et de ceux qui servent de boucs-émissaires, ceux dont on peut dire qu'ils ne "sont pas des agneaux"... alors qu'ils sont des bergers !
Yvan est un berger, et même si cet homme n'est pas un agneau, qui peut le condamner aujourd'hui comme assassin ?
Chloé Laroche ______________________________
Vont -ils oser et au nom de quoi ?
-26 mars 09-
"Entendront-ils la voix d´une justice "juste"?
Entendront-ils la voix sans cesse grandissante de l'opinion publique qui réclame l'impartialité ?
Se rappelleront-ils ce passage de l'article 304 du Code de Procédure pénale : "L'accusé est présumé innocent et le doute doit lui profiter" ?
Le respect des Droits de l´homme et du citoyen exige un procès équitable et non pas un procès uniquement à charge qui restera un scandale politico-judiciaire !
Vont-ils oser et au nom de quoi ?"
Perrando Noëlle
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LA VIE D’YVAN :
Yvan Colonna est né le 7 avril 1960 à Aiacciu dans une famille de trois enfants dont il est le cadet. La plus grande partie de sa scolarité s´est déroulée à Aiacciu, puis à Nice où ses parents, tous les deux enseignants, s´installent en 1975. Il y passera son baccalauréat, section D, puis obtiendra un Deug d´Education Physique et Sportive à l´Université de Nice. Après avoir fait son service militaire dans le corps des Pompiers de Paris, ce qui correspondait le mieux à sa nature sportive mais aussi altruiste, il a exercé pendant plusieurs saisons la mission de maître nageur sauveteur sur la plage de Carghjese. Ces activités ont été pour lui des expériences importantes qui lui ont apporté de grandes satisfactions sur le plan humain.
Profondément attaché à la Corse, passionné par la vie rurale et montagnarde, il fait le choix du retour et de l´installation définitive dans l´île, et s´installe comme berger dans son village de Carghjese.
Il s´engage également au plan politique, en militant au sein d´une organisation nationaliste publique, et associatif, s´impliquant fortement dans la vie villageoise : le sport reste une passion, et il est à la fois joueur et entraîneur des enfants de l´équipe de Football de l´Association Sportive de Carghjese.
Il s´intéresse activement à toutes les luttes écologiques et sociales au plan local et international : un voyage à pied à travers l´Amérique du Sud sera pour lui l´occasion de découvrir un Continent et des peuples qui l´ont toujours fasciné.
Au plan personnel et familial, il partage la vie de Pierrette ; un enfant, Ghjuvan Battista, naît de leur union, en 1990.
A partir de là, Yvan consacre l´essentiel de son temps d´une part à son activité professionnelle qui s´est élargie et diversifiée (plus de 250 chèvres en association avec un de ses amis ; rénovation de l´oliveraie familiale ; conservation du « basilicu pestu » etc..), d´autre part à son rôle de père, qui a pour lui une importance majeure.
Ses choix de vie sont pour lui l´expression de sa fidélité à ses engagements militants et à ses convictions, qui mêlent indissociablement enracinement dans la terre de Corse et ouverture aux problèmes du monde."
________________________________________________ "Les masques sont tombés . . ."
« Je n´accepte pas cette décision !...On considère que la vérité est dite mais seulement quand on m´accuse… J´ai compris !!! Vous ne voulez pas d´une reconstitution parce qu´elle vous gêne, parce que vous savez qu´elle m´innocentera… Je quitte ce procès… »
"Telles étaient les dernières paroles d´Yvan COLONNA devant la Cour d´Assises Spéciale de Paris. Une condamnation à la perpétuité sans l´ombre d´une preuve et malgré des témoignages qui l´innocentent, ce sera « sans lui » …
La reconstitution a été demandée sans relâche par la défense au cours de l´instruction, au cours du procès en 1° instance, et par 2 fois au cours du procès en appel. Refusé !
Pourquoi refuser un acte aussi essentiel dans une procédure criminelle de cette importance ? L´accusation et la famille Erignac savent depuis longtemps que le scénario figé en 99 qui consacrait la culpabilité d´Yvan Colonna, ne résisterait pas à l´examen, en présence des témoins oculaires, des membres du commando ayant accepté de participer, du balisticien et du médecin légiste…
La Cour d´Assises Spéciale de Paris est le bras armé de la raison d´état !
Devant une juridiction « normale » un acquittement serait inéluctable, la réalité du dossier d´Yvan Colonna aurait même imposé un non lieu après l´instruction si celle-ci avait garanti le respect des droits de la défense et de l´accusé…
Ce qui se passe à Paris dans une sorte de huis clos accusatoire contre Yvan Colonna, en son absence et celle de ses défenseurs, est indigne : on continue l´examen des faits et les auditions de témoins de façon unilatérale et non plus contradictoire comme si de rien n´était, avec l´aval de la hiérarchie judiciaire au plus haut niveau.
Il ne s´agit plus de justice mais de vengeance d´état, l´institution en a perdu toute crédibilité, toute légitimité à juger un homme que plus rien n´accuse !!"
LE COMITÉ DE SOUTIEN
htpp://www.yvan-colonna.com
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Commentaires
Oh Luigi !!! Vous portez le même prénom que mon père mais s'arrête là la ressemblance !!! En effet, lui, en scrutant le regard droit d'Yvan Colonna, aurait tout de suite reconnu l'homme innocent ! Je pense que pour être incapable de lire dans un regard, c'est que vous n'avez pas reçu l'éducation que l'on inculque en Sardaigne et en Corse, Belliggeddù ! Vous y auriez appris le respect des autres et notamment à ne pas accuser qui que ce soit à tort et à travers !!! Nous sommes 1/2 million de personnes à avoir su faire l'analyse du déroulement de ces procès et de cette affaire et à en avoir conclu que tout a été faussé dès le départ et vous venez encore supputer des inepties !!! Regardez bien la photo sur laquelle il a son enfant dans ses bras ! Regardez-le ce père qui, le regard droit et fier, le sourire béat et heureux, tient dans ses bras la chair de son sang !!! C'est le regard droit, fier et digne d'un honnête homme qui n'a rien à se reprocher !!! Pas le regard d'un assassin !!! Basta cosi ! YVAN COLONNA EST INNOCENT ET NOUS LE SORTIRONS DE LA !!! E tù e le tuoi...Passa vià !!!
Ecrit par : CHRISTINA BIANCA TRONCIA | 27.03.2009
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Tout mon soutien à Yvan Colonna et à sa famille.
Voici ce que j'essaie de mettre en commentaire sur les blogs ou autres sites traitant de cette parodie de justice; mais peut-être cela ne passera t-il pas (confers les modérateurs) :
Yvan Colonna était condamné d'avance dès lors que le ministre de l'intérieur de l'époque, violant le principe sacré de la présomption d'innocence, a osé déclarer "nous avons trouvé l'assassin du préfet Erignac".
Ce grand démocrate, qui n'est pas à une forfaiture près (l'actualité nous le prouve malheureusement souvent) s'appelait Nicolas Sarkozy, celui qui est devenu président de la République de par la bêtise d'un peuple moutonnier séduit par les sirènes d'une propagande sécuritaire populiste et l'état lamentable d'une gauche caviar qui nous a prouvé sous Mitterrand qu'elle n'avait pas de leçons à donner en matière d'immoralité, de corruption, de rapacité et d'incompétence ...
Cela me fait penser au superbe film de Jim Sheridan : "Au nom du père" (1994) qui raconte l'histoire vraie des "quatre de Guildford", des "coupables" fabriqués de toute pièces par une police plus soucieuse d'obéir aux pressions politiques qu'à la recherche de la Vérité ! Le film est poignant : ils firent une 15 aine d'années de prison (le père mourut en prison) sur des aveux soutirés sous la pression -limite torture- policière et le policier qui fut responsable de leur emprisonnement est toujours en liberté bien qu'il ait soigneusement caché, dès le début, des éléments qui auraient permis d'innocenter complètement les "coupables"...
Le flic responsable de cette "erreur" judiciaire n'a jamais été inquiété. Scandaleux !!!
Cela me fait penser à l'affaire des "Irlandais de Vincennes" (1982) dans laquelle des "grands" flics (Barril et Prouteau) de la cellule anti terrorisme de l'Elysée (Mitterrand) ont monté de toutes pièces un dossier pour faire accuser des innocents.
Eux aussi n'ont jamais été inquiétés plus tard (au contraire, promotions etc.)
Cela me fait penser à l'affaire des sabotages SNCF (novembre 2008) dans laquelle on a voulu rendre coupables neuf pauvres bougres, plus ou moins en rupture de société, dont le seul tort est de critiquer notre si merveilleuse société - et son chef (crime de lèse-majesté) et de ne pas penser "politiquement correct". Je crois qu'il n'y en a plus qu'un seul en prison, la justice sarkozyenne s'acharnant sur lui pour lui faire passer le goût de penser librement. Sous Sarkozy, oser penser différemment est devenu un crime !!!
Cela me fait penser à ce britannique qui fit je ne me souviens plus combien d'années de prison (on vient d'en parler aux actualités) et que des tests ADN prouvant son innocence viennent de libérer. Aux actualités, ils ont dit qu'il a reçu un chèque de 50 euros de dédommagement !
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Ecrit par : Sevin-duret | 29.03.2009
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Bravo Christina j'adhère complètement a ce que tu écris. Honte à ceux qui portent des accusations à tort et à travers ; ce ne sont pas des corses ceux là. Chez nous comme chacun le sait on est intègre, on ne balance personne quoi que ça puisse nous coûter, Yvan lui est un vrai corse fier de ses convictions on peut d'ailleurs voir où ça le mène u tintacciu. J'apporte mon soutien à Yvan et à sa famille pour tout leur courage. Que justice soit enfin faite et que le coupable soit un homme et se dénonce. forza Yvan j'espère que tu pourras bientôt retrouver les tiens et ton île qui t'est si chère.
Ecrit par : Nathalie | 01.04.2009
15:16 Écrit par chloe38 dans Hommages à des hommes et des femmes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : yvan, colonna, procès, justice, corse, jugement, avocat, juge, père, berger, vérité, reconstitution, yvan colonna | Facebook | |
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12/11/2008
Mon hommage à Pierre LESCHIERA, berger près de Menton, abattu le 17 août 1991.
Ce matin du 17 août 1991, Pierre enfourche sa moto sur le chemin de la bergerie qu’il a créée. Il va s’occuper de ses moutons.
Ce matin-là, il a embrassé sa fille de quatre ans, Laure, qui dormait encore près de sa mère.
Pierre s’en va et ne reviendra jamais. Laure attend de savoir pourquoi. Cela fait dix-sept ans qu’elle attend de comprendre pourquoi son père est mort ce matin-là, sur le chemin de ses moutons, de plusieurs coups de fusil dans le dos et la tête.
Un berger est mort. Il dérangeait certaines personnes au pays. Il se battait pour ses moutons, pour sa famille, pour sa petite entreprise. Quelqu’un n’a pas hésité à lui ôter la vie pour assouvir son propre intérêt. Intérêt qu’il remboursera en enfer... à défaut d’avoir payé sur terre.
Mais l’enfer n’est-il pas sur terre ?
Quand on est une petite fille et qu’on a perdu son père si cruellement... l’enfer n’est pas si loin.
Ce papa se nommait Pierre LESCHIERA. Il avait 33 ans et habitait Castellar, près de Menton, pas loin de la frontière italienne. Il avait travaillé en Afrique et adorait son métier de berger. Il avait du coeur et savait être généreux et solidaire, mais il savait aussi se rebeller contre les injustices et les esprits retors.
Je souhaite beaucoup de courage à Laure et à sa maman, dans ce nouveau procès et dans toutes ces interrogations de coupables libérés et de mystères non levés.
Sincèrement,
Chloé Laroche
15:00 Écrit par chloe38 dans Hommages à des hommes et des femmes | Lien permanent | Commentaires (38) | Tags : leschiera, berger, castellar, assassinat, pierre, orpheline, bergerie | Facebook | |
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"J'ai des reproches à faire à Yvan. Quand j'ai décidé de franchir le pas de la violence clandestine, j'ai espéré qu'il ferait partie de notre groupe. J'en ai voulu à Yvan Colonna de ne pas y être allé avec nous pour être cohérent avec son discours, plutôt que d'avoir laissé les jeunes comme Didier Maranelli et Martin Ottaviani monter au charbon." Pierre Allessandri lors du dernier procés de Yvan pour expliquer qu’il avait accusé Yvan Colonna jusqu’en 2003.
Pierre, Alain Ferrandi ont identifié Yvan comme le tireur et Martin Ottaviani et Jeanine Ferrandi ont reconnu pour le premier les avoir transporté jusqu'au lieu du crime et pour la seconde les avoir hébergés durant la nuit de l'assasinat. Tous ont retiré leurs aveux avec avocats devant le juge d'instruction jusqu'en 2003 à ma connaissance.
Yvan Colonna n'est il qu'un dégonflé qui n'assume pas ses actes et les laisse assumer par d'autres comme le sous entend Pierre?
Luigi
Ecrit par : luigi | 26.03.2009
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