10/09/2014
Mon propos sur la violence de certains mangas et jeux vidéos, avec un appel à la vigilance des parents.
Bonsoir à tous et à toutes,
Un adolescent jouait aux jeux vidéos, avec une dépendance remarquée et un intérêt excessif pour eux. Il a basculé un jour dans la folie et la déconnection du réel par la simple appartenance à des univers irréels dans lesquels il a trouvé la dualité et la schizophrénie d'une violence inouïe. Il a collé sa haine sur un personnage nommé "l'homme en noir" qui a décuplé sa force face à des proches.
De nombreuses familles pensent que les jeux vidéos, du moment que ce sont des jeux, peuvent être visualisés par tous et même par des petits de trois-quatre ans. Je le constate dans certaines familles autour de moi.
Nous pouvons réfléchir, nous interroger et nous rappeler que les jeux vidéos possèdent des limites d'âge appelées PEGI, rarement respectées par les parents ou la famille proche, pensant faire de beaux cadeaux...
Cadeaux empoisonnés d'une société de consommation qui distille la violence en injections brutales et sournoises. La violence est semée en abondance dans notre société à travers certains films, à travers des mangas et de nombreux jeux vidéos.
Lisez cet article, si vous ne l'avez déjà lu, à propos de la violence de certains mangas :
http://www.midilibre.fr/2014/04/10/tu-tues-mon-frere-je-tue-papa-tu-tues-maman,846868.php
La violence s'inscrit dans les cellules et se distille dans les cellules et la mémoire de la personne, d'autant plus chez des enfants en pleine structuration mentale.
Un père de famille, voyant que son fils adolescent commençait à devenir dépendant de certains jeux, ne lui laissa plus que deux heures le dimanche pour en faire et le protégea ainsi d'une mauvaise influence.
Mon fils, qui a neuf ans et demi, s'est vu proposer à l'école, sous le manteau et dans les premiers jours de la rentrée, un échange de jeux vidéos interdits aux moins de seize ans, échange proposé par un autre enfant d'une dizaine d'années...
La société devient violente, lorsque l'on voit aux actualités qu'un père de famille perd la vie pour avoir demandé que des jeunes fassent moins de bruit, quand on voit des jeunes de vingt ans massacrés par une bande, quand on voit une jeune jogueuse assassinée par un passant, quand on voit une famille entière terrorisée dans leur maison par une bande de cambrioleurs, n'hésitant pas à menacer un jeune enfant avec un couteau sous la gorge.
La guerre est dans nos coeurs, à la porte de nos vies, avec toutes ces personnes partant se battre en Syrie, emmenant des jeunes gens dans des convictions extrémistes... La guerre n'est pas loin de nous, avec tous ces enfants, ces civils massacrés sous nos yeux impuissants. La guerre est dans tant de pays que nous ne pouvons aider. Mais la guerre est aussi ici, avec une lame de fond emportant nos illusions de paix et de tolérance.
Un enfant n'a pas à payer de sa vie pour la violence d'un autre, pour une guerre, pour un parent malade... Alors, que les parents soient vigilants et protègent leurs enfants du pire !
Les parents peuvent être vigilants aussi en respectant les limites d'âge inscrites sur les jeux vidéos, en faisant attention aux mangas, en surveillant les films regardés par leurs enfants et leurs jeunes, en refusant la télé et l'ordinateur dans les chambres jusqu'à un certain âge, en parlant des réalités à leurs enfants afin de leur ouvrir les yeux et la raison, afin qu'ils soient conscients du danger de ces mondes dans lesquels ils pénètrent et qui pourraient les happer.
Chloé LAROCHE
01:20 Écrit par chloe38 dans Amour, droits de l'enfant, parentalité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : souffrance, folie, crime, jeux vidéos, violence, pegi, justice, procureur, police, parents, choc, dépendance, santé mentale, haine, amour, destruction, adolescent, éducation, vigilance parentale, confiance, méfiance, mort, âme, terreur, tristesse, france, souvenir, guerre, manga, phobie scolaire | Facebook | |
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16/04/2013
Cela ne m'intéresse pas de savoir qu'un tel possède trois maisons ou garde six millions en banque. Ce qui m'intéresse, ce n'est pas ce que les autres gagnent, mais ce qu'ils font de leur argent et de leur coeur.
Bonsoir à tous et toutes,
En ce moment, nous assistons à un déballage des propriétés et avoirs de nos hommes politiques du gouvernement actuel.
Cela ne m'intéresse pas de savoir qu'un tel possède trois maisons ou garde six millions en banque.
Cela ne m'intéresse pas qu'un ministre soit la risée de ses collègues parce qu'il a mis ses sous dans un paradis fiscal afin d'éviter des impôts.
Ce qui m'intéresse, ce sont les mesures qui seront prises pour qu'on empêche les entreprises de délocaliser, pour qu'on empêche les personnes gagnant de l'argent de partir dans d'autres pays, pour qu'on empêche des patrons non déficitaires de fermer leur boîte alors qu'elle fonctionne et leur interdire de licencier pour recréer avec du personnel moins cher.
Ce qui m'intéresse, ce sont les mesures qui seront prises pour qu'on aide les femmes seules ou hommes seuls avec un seul enfant, lesquels pour l'instant n'ont aucune allocation familiale, alors que des familles aisées avec deux ou trois enfants touchent des aides conséquentes de l'État sans en avoir vraiment besoin.
Ce qui m'intéresse, ce n'est pas ce que les autres gagnent, mais ce qu'ils font de leur argent et de leur coeur.
Ce qui m'intéresse, c'est cette parole de Patrick Sébastien disant avoir touché les allocations familiales mais sans en avoir besoin, et qu'il aurait souhaité les rendre afin que d'autres familles dans le besoin en aient le bénéfice.
Ce qui m'intéresse, ce n'est pas que Jérôme Cahuzac se suicide parce que se trouvant acculé par la vindicte générale, mais qu'il se rachète par des actions honorables et une discrétion rachetant ses mensonges. S'il pouvait rapatrier son argent et payer ses impôts, cela serait parfait.
S'il pouvait en passant, avec tous les ministres ayant un peu de fortune, créer une caisse commune de solidarité pour tous les expulsés de France, expulsés de leur logement avec leurs enfants en ce début de printemps, cela éviterait bien des drames et bien des souffrances pour la France d'en bas.
Chloé LAROCHE____________________
02:09 Écrit par chloe38 dans Face à la crise | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : crise, impôts, cahuzac, patrimoine, transparence, ministre, politique, mensonge, paradis fiscaux, honte, pauvreté, gauche, droite, confiance, argent, bien, fortune, pauvre, riche, partage, entreprise, délocalisation, chômage, vote, électeur, cagnotte, solidarité, isf, gouvernement, hollande, président, touraine, situation patrimoniale, portail du gouvernement, allocations familiales, caf, familles mono-parentales, parents, richesse, respect, france, actualité, opinion, mère, suicide, parlement, vindicte, pardon | Facebook | |
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15/11/2012
POÈMES ANDALOUS CHOISIS PAR MES SOINS POUR CEUX QUI AIMENT ET CEUX QUI PLEURENT AUSSI...
Poèmes que j'aime, choisis par mes soins pour vous et tirés de l'ouvrage : "COPLAS, POÈMES DE L'AMOUR ANDALOU".
(ÉDITIONS ALLIA 1993)________________________________
DANS LA SOLITUDE DES CHAMPS
JE M'EN VAIS FLEURIR MA PEINE,
ET JE PLEURAIS SI LONGUEMENT
QUE FLEURIRENT TOUTES LES HERBES.
_________JE VEUX BÂTIR UN CHÂTEAU
SUR LA TÊTE D'UNE ÉPINGLE,
ET IL TIENDRA PLUS FERMEMENT
QUE N'A TENU TON AMOUR.
____________SI LES LARMES QUE JE PLEURE
EN BRIQUES SE TRANSFORMAIENT,
AU MILIEU DE LA MER SALÉE
J'ÉDIFIERAIS UN CHÂTEAU FORT.
_______TROIS FOIS JE PRIS LA PLUME ;
TROIS FOIS JE PRIS L'ENCRIER ;
ET TROIS FOIS PAR TERRE
LE COEUR ME TOMBA.
_____________UN IMPOSSIBLE ME TUE ;
D'UN IMPOSSIBLE JE MEURS ;
IMPOSSIBLE EST D'ATTEINDRE
L'IMPOSSIBLE QUE JE VEUX.
___________AIME-MOI COMME JE T'AIME
ET TU ME VERRAS MOURIR
COMME LE CHRIST SUR LA CROIX.
__________EMPORTE LÀ-BAS MON COEUR ;
SI TU VEUX LE TUER, TU PEUX ;
MAIS COMME TU ES DEDANS
TU MEURS AUSSI EN LE TUANT.
__________LE JOUR QUE TU NAQUIS
UN MORCEAU DE CIEL TOMBA ;
JUSQU'À CE QUE TU MEURS
LE TROU Y RESTERA.
___________APPUIE-TOI À MON AMOUR
COMME LES SALAMANDRES
S'APPUIENT AU MUR.
________D'UNE CÔTE D'ADAM
DIEU CRÉA LA FEMME
POUR LAISSER AUX HOMMES
CET OS À RONGER.
______LA PAROLE QUE TU ME DONNAS
AU BORD DE LA FONTAINE
COMME CE FUT PRÈS DE L'EAU
LE COURANT L'EMPORTA.
______PAUVRE DE MOI QUI ME PLAINS
D'UN AMOUR QUI M'A TROMPÉ,
TEL QUI REGARDE LA PIERRE
APRÈS QU'IL A TRÉBUCHÉ !
_________DE TA FENÊTRE À LA MIENNE
TU ME JETAS UN CITRON,
LE CITRON TOMBA DANS LA RUE,
LE JUS DANS MON COEUR.
__________S'ILS SE CHANGEAIENT EN ÉTOILES
LES BAISERS QUE JE T'AI DONNÉS,
RESSEMBLERAIT TON VISAGE
À UN PETIT CIEL ÉTOILÉ.
______POUR QUE JE PUISSE T'OUBLIER
IL FAUDRAIT QU'IL Y AIT
DILIGENCES PAR LES MERS
ET BARQUES SUR LES CHEMINS.
_____________ HIER TU M'AS DIT AUJOURD'HUI,
AUJOURD'HUI TU DIS DEMAIN,
ET DEMAIN TU ME DIRAS
QUE L'ENVIE T'A PASSÉ.
______À LA MER S'EN FURENT MES YEUX
EN QUÊTE D'EAU POUR PLEURER,
S'EN REVINRENT SANS ELLE
CAR LA MER ÉTAIT SÈCHE.
________ON DIT QUE TU T'EN VAS LUNDI ;
VIENS T'EMBARQUER À MA PORTE ;
MES BRAS SERONT LES RAMES
ET MES LARMES LA MER.
_________NE PLEURE PAS MON COEUR,
NE SOIS PAS AFFLIGÉ :
CAR CE QUI FUT ET N'EST PLUS
C'EST QU'IL N'A PAS ÉTÉ.
_____________________________________
Poèmes choisis par mes soins et tirés de l'ouvrage
"COPLAS, POÈMES DE L'AMOUR ANDALOU"
(ÉDITIONS ALLIA 1993)________________________________________
03:29 Écrit par chloe38 dans Comment survivre au pire / Résilience | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amour, couple, deuil, poème, andalou, espagnol, coplas poèmes de l'amour andalou, divorce, séparation, peine, douleur, aimer, larmes, souffrance, tristesse, désespoir, confiance, espoir, poésie, consolation, mots, maux, éternité, souvenir, nostalgie, bonheur, malheur, absence, mer, départ, océan, coeur, chagrin, vie, promesse, solitude, impossible, philosophie, acceptation, passion | Facebook | |
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11/09/2012
RÉSILIENCE DANS LA NUIT... Poésie à l'adresse de ceux qui ont envie d'oublier mais doivent vivre.
RÉSILIENCE DANS LA NUIT_________________
Je voudrais dormir
Pendant des jours
Ne pas me réveiller
Et puis un jour
Ouvrir les yeux
Parce qu'on aura
Cru en moi
Je voudrais dormir
Comme on meurt un jour
Mais revenir à la vie
Parce que le chemin
N'est pas fini
Et regarder le soleil
Comme un ami du présent
Je voudrais dormir
Pour oublier le passé
Adoucir les blessures
Et puis revenir
Encore plus fort
Pour regarder l'avenir
Avec les yeux neufs d'un enfant
Je voudrais dormir
Pour anesthésier les larmes
Et les figer à jamais
Ne garder que les roses
Aimer ma vie, mon sentier
Et donner mon coeur
À tous les éveillés.
Chloé Laroche
00:43 Écrit par chloe38 dans Comment survivre au pire / Résilience | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, résilience, dormir, cure de sommeil, foudroyé, coma, endormi, éveillé, conscience, réveil, éveil, douleur, souffrance, courage, amour, espoir, vie, mort, deuil, force, confiance, poète, texte, poème, écriture, écrivain, nuit, sommeil | Facebook | |
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11/09/2011
Témoignage de l'accueil dans ma famille d'un ancien drogué et dealer, par le biais d'une association grenobloise. Récit d'un "point-virgule" douloureux.
Bonjour à tous et toutes,
On se rappelle du crime atroce commis à Lauris, dans le Vaucluse, le 9 février 2009. Emmanuelle Letru avait 27 ans et attendait un enfant. Elle devait accoucher dans les jours suivants, lorsque des individus ont pénétré dans la maison conjugale et ont tué par méprise cette jeune femme, déjà maman d'un enfant. Ils voulaient en fait éliminer son compagnon et futur papa du bébé en attente, dans une expédition punitive. Cet homme était un ancien drogué, toujours en traitement de substitution de sevrage.
Son passé l'a rattrapé, pour son plus grand désespoir. Les meurtriers, au moment des faits, étaient sous l'emprise de la drogue et de l'alcool.
Tout le monde a droit à une chance, la chance de recommencer une vie. Le compagnon d'Emmanuelle Letru voulait y croire et penser à une nouvelle vie.
En 2009, j'ai voulu donner une chance à un jeune homme de 24 ans, ancien drogué et sortant juste d'un centre de désintoxication. Il est arrivé chez moi le même jour où Emmanuelle a été enlevée à la vie. L'association qui m'a confié Amir a été heureuse de voir que je prenais à coeur l'accueil de ce jeune et me rendait régulièrement visite pour voir si tout allait bien. Une éducatrice venait chaque semaine discuter avec moi et avec mon protégé, afin de surveiller son état d'ancien drogué encore en traitement de substitution et aussi pour examiner l'avancement de son accueil et accompagner son insertion au sein du monde.
J'étais censée en tant que famille d'accueil offrir à ce jeune une passerelle entre son passé et son avenir, le présent n'étant qu'une parenthèse dans ma demeure évoquant le doux cocon du papillon à venir... un "point-virgule" entre deux phrases, deux phases de vie.
Au bout de trois mois, il m'a été demandé si je pouvais prolonger l'accueil d'Amir, ce qui leur rendait bien service, du fait d'un manque sérieux de possibilités d'hébergement en plus grande autonomie. L'association m'a refait la même demande chaque mois, jusqu'à ce que cinq mois soient presque écoulés.
Entre temps, j'ai appris que cet homme avait fait du commerce de drogue au cours de son passé de drogué, avec des drogues dures notamment. Il n'avait jamais travaillé, sauf en vendant ces terribles armes de mort. J'ai compris aussi que des personnes pouvaient vouloir le rechercher et j'ai saisi plus volontiers pourquoi l'association refusait à ce jeune homme l'accès au téléphone de la maison, sans avoir non plus la possibilité de donner mon numéro à qui que ce soit.
J'en ai voulu soudainement à l'association de m'avoir confié cet homme, dont l'accueil aurait pu nous mettre en danger, moi et mes enfants. Je considérais que chacun a la responsabilité de ses choix dans la vie et que au lieu de travailler et d'étudier, il avait préféré aller vendre de la drogue à des gamins sans défense. À 24 ans, il avait eu le temps de réfléchir à sa vie. Il avait décidé de changer et je l'avais accompagné mais j'avais un goût amer de protection maternelle vis à vis de ma famille.
Le pire est qu'il s'est avéré en fin d'accueil être sournois et enclin au mensonge sur ma famille, sur le quotidien familial et sur son accueil chez moi. Mon fils est alors tombé sur une lettre où il disait du mal de moi à une personne du centre de désintoxication, jusqu'à lire que ce serait ma dernière expérience d'accueil au sein de cette association.
Cette dernière s'est protégée en évitant que j'arrive à joindre le directeur, parti en vacances durant l'été. Les éducateurs ont intercepté les informations et se sont camouflés derrière le fait que j'avais eu des conflits avec ma fille adoptive six mois auparavant, prenant ce prétexte pour arrêter tout accueil avec moi.
Ma fille ayant dû prendre de la distance avec notre foyer durant plusieurs mois et étant éloignée provisoirement dans un internat adapté aux adolescents en difficultés, j'avais alors pu accueillir ce jeune en lui offrant une chambre pour quelques mois. Toute la famille s'est engagée pour m'accompagner dans cet accueil, puisque mes trois enfants (dont ma fille adoptive qui revenait le week-end) dormaient dans la même chambre, afin de laisser un espace privé à cette personne ayant besoin d'aide. Ouvrir l'espace privé familial à une personne inconnue est un évènement d'un grand poids pour tous les membres d'une famille et aussi pour les enfants, naturellement, car ils sont obligés de laisser leurs parents (ici, leur maman) donner une part de temps et d'attention à un intrus.
Le souci était que j'étais une femme ayant juste dix-huit ans de plus que cet homme. On me demandait d'avoir de l'autorité sur lui et de surveiller ses déplacements. Il n'avait pas le droit de sortir le soir et il ne pouvait pas fumer chez moi. Je vivais en appartement, en outre pas très grand, et je dois dire que cette expérience n'a pas été sans angoisses et sans peurs.
Pourtant j'ai rempli ma mission avec coeur, emmenant cet homme sur tous les chemins de balade autour de Grenoble, en sorties familiales aussi et le nourrissant chaque jour avec de bons petits plats. Il était né le même jour que mon fils de quatre ans et nous avions eu la joie de fêter leur anniversaire fin février 2009, avec exactement vingt ans d'écart entre eux.
Mon fils s'est attaché à lui et lorsque ce jeune homme est parti sans se retourner, suite à cette lettre me dénigrant, celle dont j'ai parlé plus haut… cela a été très dur de mettre des mots sur le fait que parfois des personnes qu'on affectionne et qu'on protège peuvent ne faire qu'un passage et ne jamais revenir. Amir n'a pas dit un seul merci et je n'ai jamais eu de nouvelles.
L'association ne m'a jamais remerciée pour mon travail et le directeur n'a pas bougé pour me convoquer et savoir quelle souffrance pouvait rester de tout cela.
Durant tout le temps de cet accueil, je n'étais de plus pas payée en feuilles de paye mais en indemnités, qui équivalaient à sept cent euros par mois réglés par chèque. Considérée comme une famille d'accueil semi-bénévole, on pouvait me jeter à la poubelle sans état d'âme.
Je considère que cette association a fait du tort à ma famille, à mon jeune fils et à moi-même en ne nous ayant pas protégés du fait de m'avoir confiée un homme majeur, ancien dealer, et en ayant fait état de négligence et surtout de non reconnaissance d'un travail que j'avais mené à bien, d'une mission que j'avais honorablement remplie, puisque le passage d'Amir dans notre famille devait le remettre en selle avec le monde, comme une antichambre entre le passage en centre de désintoxication et sa nouvelle formation, formation qui s'est avérée salutaire pour lui.
Le fait d'avoir été pour cet accueil une femme seule a donné le droit à cet homme de partir la tête haute, sans dire un seul merci et en me rabaissant par le dénigrement.
J'en souffre encore car ces mots, c'est la première fois que je les dis et que j'arrive à raconter cette histoire.
Mon fils qui avait déjà perdu son papa -un an avant- a perdu un grand frère de la même origine que son père né en Algérie. Des résonances se sont tues à jamais, avec des larmes versées pour les absences des morts mais aussi des vivants.
Je dépose ce témoignage sur la place de Grenoble afin qu'il ne soit pas lettre morte.
Je suis consciente que tout cela est très grave et j'espère que tous les protagonistes de cette histoire pourront lire cet article.
Merci de m'avoir lue.
Chloé LAROCHE
Nota : le prénom du jeune accueilli a été changé pour ce témoignage.
03:23 Écrit par chloe38 dans Mes confidences de mère adoptive et biologique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : drogue, accueil, famille, désintoxication, cocaïne, drogue dure, dealer, grenoble, bénévolat, bénévole, éducateur, drogué, témoignage, enfant, point-virgule, algérie, deuil, aide, solidarité, trahison, silence, association, communication, jugement, injustice, confiance, contrat moral, respect, mensonge | Facebook | |
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