23/04/2011
Adieu à la famille nantaise assassinée, les quatre enfants et leur Maman Agnès. Pour eux, le texte de Khalil Gibran sur les enfants et la vie.
Bonjour à tous et toutes,
En cette veille de Pâques, je songe aux souffrances du monde et je me dis que les larmes des femmes, des enfants et des hommes emplissent sûrement un océan entier, voire plusieurs océans, depuis que le monde est monde.
Je pense en cette semaine sainte plus particulièrement à cette famille décimée par une mort violente à Nantes.
Je pense à Agnès, la maman, qui avait 49 ans et était encore très belle femme. Elle avait donné le jour à quatre beaux enfants.
En quelques minutes, la vie de cette famille s'est arrêtée. Les sourires et la beauté de chacun se sont éteints à jamais, sous le feu d'une arme qui a pris leur existence.
Il y avait les deux aînés, Arthur et Thomas, 18 et 21 ans. Puis Anne qui avait 16 ans et Benoît 13 ans.
Ils croyaient en des valeurs, ils partageaient des idées et avaient des projets. L'amour en eux ne s'éteindra pas car gardons-les en nous de part tout le pays, afin que leurs yeux brillent une dernière fois et pour toujours, à travers nos yeux.
Ces quatre enfants ont travaillé dur à l'école, ils ont grandi, évolué, muri et sont devenus de belles personnes. Ils ont apporté leur effort et leur contribution à la vie comme chaque enfant sur terre témoignant de cette belle phrase : "Le monde repose sur l'énergie des enfants qui vont à l'école chaque matin."
Mais comme le dit le poète libanais Khalil Gibran, "Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance
pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie ;
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable. "
_________________ Que cette famille puisse trouver la paix et pardonner à celui qui leur a donné la vie puis ôté, leur père.
Que ces quatre enfants retrouvent leur destin qui est de rejoindre un monde d'amour et de lumière où les anges savent le plus consoler.
Que cette maman écartelée dans l'amour de cet homme criminel, le tueur de ses enfants, retrouve le goût du ciel et la confiance en son chemin, d'une âme à qui on a pris le corps.
J'ai beaucoup de peine pour vous et pour tous vos proches.
Puisse le Ciel en cette fête de Pâques vous entourer de toute sa compassion et d'une miséricorde infinie.
Chloé LAROCHE
02:57 Écrit par chloe38 dans Quand l'amour dépasse l'entendement | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : parent, enfant, nantes, famille assassinée, quatre enfants, khalil gibran, destin, condoléances, hommage, souvenir, douleur, folie, droit de vie et de mort | Facebook | |
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