15/07/2014
Du désir de l'univers que nous soyons vivants... Du désir de la femme d'enfantement et de porter la vie. De notre raison d'être.
Un jour, un membre de ma famille m'a appris que je n'avais pas été désirée.
Pas désirée par mes parents, c'est-à-dire pas attendue, pas programmée.
Pur fruit du "hasard".
Cela m'avait alors donné un coup sérieux au moral. Comme un coup d'épée au coeur de ma vie d'existant, d'existante.
C'est comme si une personne avait pénétré le destin pour venir me révéler un secret enfoui dans les entrailles de mes parents.
Cela ressemblait à un vol de secret de naissance.
Car au fond, qui peut dire que notre mère ne nous désirait pas ?
Qui peut dire à quel point elle nous désirait ou non, pour finalement nous porter et nous mettre au monde, pour finalement laisser passer la vie et nous offrir à la temporalité ?
Combien de femmes tombent enceintes, même sous pilule, ou enfantent au mépris de toutes les réserves et de tous les interdits ? Au mépris même de la demande de leur mari ne souhaitant pas d'enfant.
La vie s'impose à travers la femme et le destin s'accomplit afin d'accueillir le bel enfant de l'innocence.
Une phrase m'a sauvée un jour, beaucoup plus tard, entendue et recueillie dans un film. Je l'ai gardée comme un trésor, pierre précieuse que je vous livre ce soir :
"Tu es peut-être un accident pour ta mère mais tu n'es pas un accident pour l'humanité. Nous venons au monde pour une bonne raison."
Ce que je garde aussi en moi comme un présent, c'est que ma mère m'a dit un jour : "Ta naissance a été l'un des plus beaux jours de mon existence, un très beau cadeau, dont je me souviendrai toute ma vie."
Aujourd'hui, elle est décédée, mais je sais que sa vie à elle demeure un grand cadeau aussi, par le don qu'elle m'a fait de son ventre et de ses bras. Même si elle n'a pas su me protéger contre mon père.
Chloé Laroche
P.-S. : mon frère vient de sortir son livre "Vainqueur des ténèbres", aux éditions RIC, relatant l'histoire de la famille dans laquelle j'ai grandi. Ce livre est extraordinaire, tant par le talent de son écriture que par la véracité d'un récit poignant et véridique.
LA RÉALITÉ EST BIEN PLUS DÉMENTE QUE LA FICTION
Phryxos Durand, Vainqueur des ténèbres, éditions RIC, 2014, 388 pages, ISBN 979-10-92986-29-7
http://www.phryxos.com/
04:09 Écrit par chloe38 dans Femme, Terre et Paix | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : désir, femme, enfant, non désiré, grossesse, hasard, destin, humanité, bonheur, accouchement, livre, ouvrage, phryxos durand, vainqueur des ténèbres, écrivain, éditeur, ric, témoignage, famille, frère, artémis, amour filial, maternel, fraternel, souvenir, film, télévision, signe, secret de naissance, intime, rêve, joie, blessure, nouvelle, enceinte, grossessse, tristesse, regret, révélation, vérité, sens, existence, surprise, maman, mère, hommage, fille, merci, lien, offrande | Facebook | |
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16/02/2013
Lettre à la pilule contraceptive pour les femmes et les hommes responsables et intelligents de leur corps et de celui de leur compagne.
Madame la Pilule,
Durant beaucoup d'années je t'ai prise, sachant que tu étais aussi un médicament.
Un jour, alors que j'avais dix-huit ans et que j'allais voir une gynécologue pour lui dire : "Je suis avec un homme depuis six mois et nous n'avons pas encore vécu l'acte d'amour." Elle m'a de suite prescrit une pilule, me croyant arrivée d'une autre planète, pauvre demeurée retardataire.
Aujourd'hui, j'ai 46 ans et du recul sur le sujet. Je sais que toi, la pilule, a sauvé beaucoup de femmes d'une grossesse non désirée et du vécu d'un avortement très souvent destructeur psychiquement.
Mais contrairement à de nombreuses personnes t'avalant sans lire la notice, je lisais tous tes méfaits et je me disais que l'homme est bien lâche de laisser sa compagne prendre autant de risques sans réagir et sans s'insurger.
En effet, ayant testé la pilule de première génération (Stédiril), deuxième génération (Adépal) et troisième génération (Jasmine)... j'ai lu les notices de chacune.
Elles se valent toutes, avec tous les risques encourus, que je connaissais bien en les ayant lus.
Vous, les hommes qui n'avez jamais lu la notice d'une pilule... notice que vos dames prennent bien soin de vous cacher, écoutez ceci !
Adépal, pilule de seconde génération, dite non-nocive actuellement,
présente les mises en garde suivantes :
-risques d'accidents thrombo-emboliques artériels (en particulier infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, s'accentuant avec l'âge -notamment à partir de 35 ans- et avec l'usage du tabac).
-survenue selon certains facteurs, notamment en cas de surpoids (... mais la pilule faisant parfois grossir, c'est un cercle vicieux !!) : de phlébite ou embolie pulmonaire.
Il est bien indiqué sur ta notice,
chère pilule Adépal : "L'utilisation de tout contraceptif estroprogestatif est associé à un risque thrombo-embolique veineux, se manifestant notamment par l'apparition d'une phlébite (formation d'un caillot dans une veine) pouvant évoluer vers une embolie pulmonaire (migration d'un caillot dans les poumons). Ces effets indésirables graves restent néanmoins rares. Ils surviennent le plus fréquemment dans la première année d'utilisation des contraceptifs estroprogestatifs."
À ajouter : En cas de dépression, prévenir le médecin... La pilule favoriserait donc parfois la dépression... Tiens donc !
Dans le cadre de la prise de Jasmine, voici ce qu'on lit :
"En cas de survenue ou d'aggravation d'une des pathologies mentionnées ci-dessous, consultez le médecin :
-cancer du sein chez un parent proche
-affection du foie ou de la vésicule biliaire
-diabète
-dépression (idem avec Adépal, deuxième génération)
-épilepsie
-gonflement de la face
-urticaire associé à des difficultés à respirer,
etc."
Donc, si je résume, la femme a été libérée soi-disant en prenant la pilule, évitant de tomber enceinte, dans les années soixante. Mais on peut aussi dire que l'homme s'est lâchement dé-responsabilisé en évitant de voir la vérité en face de ce médicament pris par sa compagne pour lui épargner à lui-même et au couple la prise de préservatifs et autres contraceptifs.
Cette ronde infernale dure depuis cinquante ans, où la femme fait semblant de ne pas savoir les risques qu'elle prend, alors qu'ils sont indiqués sur toutes les notices.... et qu'elle se réveille en 2013, ainsi que l'homme tout étonné, devant la réalité d'une pilule qui peut tuer, rendre malade, handicapée, et dépressive, plus obèse parfois.
Et après on nous dit que la femme est devenue l'égale de l'homme et que parfois même, elle va trop loin. Mais si l'homme se réveillait et arrivait à comprendre que tant qu'il n'aura pas de règles tous les mois, tant qu'il ne prendra pas lui aussi la petite pilule journalière, tant qu'il ne vivra pas les affres de l'accouchement, tant qu'il ne vivra pas les métamorphoses journalières des hormones féminines et les souffrances de la ménopause, il ne sera pas l'égal de la femme, et alors le monde tournera toujours aussi peu rond.
Adieu, madame la pilule.
Que les jeunes filles apprennent à te domestiquer, que les médecins apprennent à te dompter, que les hommes apprennent à t'échanger avec d'autres contraceptifs existant, que les femmes lisent tes notices et prennent leurs responsabilités entières et réelles.
Chloé Laroche
________________________________________________
Lire ceci :
http://www.lemonde.fr/sante/article/2012/12/14/ces-vies-brisees-par-la-pilule_1806522_1651302.html
http://www.avep-asso.org/
Nota bene :
deux dessins et photos proviennent du site suivant (4ème et 6ème) : http://aujardindesroses.centerblog.net
02:44 Écrit par chloe38 dans C'est tous les jours FÊTE pour la Femme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pilule, médicament, troisième génération, quatrième génération, seconde génération, médecine, danger, femme, avortement, grossesse, contraceptif, planning familial, phlébite, dépression, obésité, surpoids, diabète, cancer du sein, médecin, gynécologue, jasmine, adépal, stédiril, pharmacie, industrie, foie, thrombose, caillot, âge, féminisme, libération, sexe, amour, couple, mariage, abstinence, relation sexuelle, faire l'amour, décès | Facebook | |
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03/12/2012
Pour les femmes pulpeuses, avec des formes, pour les rondes et aussi pour les goujats qui laissent leur désir à la porte des conventions.
Bonjour à tous et toutes,
Ce soir, je pense à ces femmes qui ont quelques kilos en trop et sont victimes de la croyance en la normalité du corps que pratiquent certains hommes et les empêchent (ces derniers) de bien considérer ces femmes.
Je pense à cette femme dont on peut dire qu'elle est pulpeuse mais qui s'est pris dans les dents dernièrement par l'homme qu'elle aime et qui vient de la quitter : "Tu es désirable mais empâtée, ce qui est bien dommage. Cela fait presque un an que je veux te le dire. On se doit chacun de conserver un corps ferme, sans kilos en trop, un corps agile et dépourvu de superflu graisseux." Ben oui, mais en attendant, il a bien eu des relations avec elle avant de la quitter pour une autre. Il a aimé son corps, ses seins encore si fermes et pointus, sa peau tellement douce et jeune, sa souplesse et son dynamisme, malgré qu'il lui trouvait une allure d'éléphant à tête de biche. Pourquoi l'a-t-il humiliée en allant dire à des amis qu'il la trouvait grosse, trop grosse. Pourtant cette femme n'est pas grosse, elle est juste pulpeuse, avec des formes, des hanches. Elle s'est sentie humiliée, profondément, par ces mots, blessée dans sa chair. Cet homme lui a répondu qu'elle avait vocation à se sentir humiliée et qu'elle était "extraordinairement susceptible". Comme quoi, on peut culpabiliser encore une personne qu'on vient de blesser... d'avoir été blessée.
"Empâtée" veut dire bouffie de graisse, alourdie, gonflée, adipeuse. Quant à cet homme qui a eu ces paroles malheureuses, quelle serait sa définition ? On pourrait le qualifier de goujat, de malotru, de personne désobligeante, blessante, et bien sûr représentant tout le contraire d'un gentleman.
Personnellement, j'ai eu un père qui ne supportait pas un kilo de trop chez les autres et m'avait fait jeûner à l'âge de dix-sept ans durant une semaine entière, alors que j'étais revenue d'un séjour de deux mois un peu trop ronde à son goût. Finalement, j'ai bien maigri suite à cette semaine mais jusqu'à souffrir d'anorexie durant les années suivantes. Durant un mois entier, j'ai mangé devant mes parents, normalement, mais je me forçais à vomir ensuite, afin de devenir aussi maigre que possible, peut-être jusqu'à vouloir en tomber malade.
Plus tard, jeune adulte, à l'âge de vingt ans, je refusais de manger chaque fois que j'étais contrariée, chagrinée, à chaque problème de la vie. Jusqu'au jour où une femme médecin m'a secouée verbalement en me signifiant qu'il fallait que j'arrête de mal considérer mon corps et qu'il fallait que je m'autorise à vivre et à nourrir mon corps.
Par la suite, surtout après mes deux accouchements, j'ai repris un poids plus normal au niveau de la santé et plus élevé que lors de ma période d'anorexie ; j'ai trouvé un poids adapté à ma morphologie, dans lequel je me sentais bien et épanouie. Mes malaises se sont arrêtés ainsi que la spasmophilie dont je souffrais.
Suivant les étapes de la vie : mariages, deuils, périodes de chômage, ruptures, soucis divers, ménopause... grossesses aussi, des kilos peuvent s'incruster... Cependant, est-ce un mal si la femme se sent épanouie et encore plus féminine ainsi ?
L'expression d'une féminité accueillie et offerte dans l'abondance de formes, dans l'expression d'un ventre un peu rebondi, dérangerait-elle ?
Réfléchissons à la réaction de ce père de famille condamnant sa femme parce qu'elle a pris quelques kilos après un accouchement, ne la désirant plus, ne voulant plus la toucher...
Réfléchissons aux paroles de cet homme qui aime une femme, adore lui faire l'amour mais lui dit : "Si je pouvais, je ne garderais que ta tête, car le reste n'est pas dans mes normes. Tes kilos en trop m'indisposent et m'empêchent de m'engager avec toi socialement."
Quelles normes ? Les normes d'une dictature de critères de beauté imposés par une société portant l'esthétique vers la minceur et l'anorexie des mannequins ? Heureusement, Laeticia Casta, avec ses formes, a apporté une bouffée d'oxygène à tous les rêveurs de la liberté d'être.
Bien sûr, l'obésité apporte son lot de maladies et de mal-être. Dépasser un certain poids est un signe de mauvaise santé mais à l'heure où on interdit à certaines classes d'enfants de prendre un goûter pour lutter contre l'obésité, il faut être conscient de ne pas tomber dans les extrêmes de l'intolérance envers la différence corporelle de chacun et savoir respecter l'appétit des enfants et des adolescents, tous différents devant la nourriture et le besoin qu'ils ont de manger.
Je pense que l'essentiel est de se sentir bien dans sa peau. Il vaut mieux une femme pulpeuse, avec des formes et un coeur énorme, qu'une femme très mince qui n'aurait qu'angles dans son coeur et que piques dans sa façon d'aimer.
Je crois que l'homme qui aime doit toujours se garder de porter des jugements sur l'apparence de sa compagne, de sa femme, de son aimée... car les critiques blessantes et l'indélicatesse, la muflerie, peuvent faire tant de dégâts qu'alors l'amour serait mort.
Si une femme se sent mal dans sa peau, elle le sait... Alors un bon conseil aux malotrus :
Même si vous pensez devoir pouvoir tout dire à votre compagne, retenez vos mots méchants et blessants, et si cela ne vous sied pas, si votre femme et amie ne vous fait plus fantasmer, si vous laissez votre désir à la porte des conventions, alors passez votre chemin sans couper les roses à la racine.
Chloé LAROCHE
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Merci à Kriscounette de m'avoir prêté quelques images de son blog : http://kriscounette.centerblog.net
Merci aussi au site http://www.fotosearch.fr avec des photos libres de droits, pour tous mes articles précédents, que j'illustre avec le site Fotosearch.
20:50 Écrit par chloe38 dans C'est tous les jours FÊTE pour la Femme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femme ronde, pulpeuse, kilos, maigreur, minceur, anorexie, jugement, humiliation, amour, relation, accepter son corps, volupté, couple, respect, différence, goujat, malotru, normalité, sexe, rondeurs, femme, love, actualité, france, laeticia casta, mannequin, bouffi, insulte, gros, grosse, équilibre, épanoui, grossesse, désir, divorce, séparation, convention, société, regard des autres, conformisme, obésité, bien-être, réflexion, souffrance, nourriture, sensualité, belle, corps, belle toute nue, culpabilité | Facebook | |
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26/08/2010
Mon poème pour la maternité... Quand un écrivain et un photographe allient leur art. Mon texte sur une photo de Skander, photographe émérite.
J'ai un ami, Skander, qui est un excellent photographe.
Il a fait cette magnifique photo de maternité et j'ai eu envie d'écrire ce texte que je partage avec vous.
http://www.flickr.com/photos/skazar/4862244617/in/set-721...
QUAND UN COEUR PREND FORME____________________
Quand un coeur prend forme
sur le ventre d’une femme
un enfant vit en son sein
et les mains de ses parents
se fondent dans l’amour de lui
Quand le ventre d’une femme
devient aussi rond que la terre
les mains du couple se retrouvent
pour fêter la tendresse d’un monde
qui se crée à chaque instant
Quand la tendresse du monde
vient à s’échapper du nombril
les mains s’enlacent pour donner
l’amour de deux coeurs qui se croisent
à jamais réunies dans un petit être futur
Quand deux coeurs se croisent
la vie tressaille au fond d’un utérus
petit berceau étonnant de la vie
dans lequel une âme tisse les liens
de sa venue dans une lignée terrestre.
Chloé Laroche
_______________ Les sites de photos de Skander :
17:38 Écrit par chloe38 dans Femme, Terre et Paix | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : skander, maternité, photographe, femme, coeur, couple, naissance, grossesse, poème, création, photo, écrivain, art | Facebook | |
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17/08/2010
Hommage à une femme enceinte qui a sauté du 6ème étage à cause d'un amour déçu.
Pour Patricia, qui s'est jetée du 6ème étage à Grenoble il y a déjà un certain temps, mais des personnes pensent toujours à elle. __________________________________________________________________________________________________________
à toi,
à tous ceux qui se tuent par souffrance de coeur.
____________________________________________
Patricia était une jeune femme
d'une trentaine d'années
Elle attendait un enfant
d'un homme peu fidèle
Patricia lui a proposé qu'ils se marient
mais il lui a dit abruptement NON
et elle l'attendait pendant des heures
la nuit le jour et jusqu'au petit matin
Patricia était enceinte de trois mois
d'un petit être qu'elle attendait
elle rêvait d'amour et de tendresse
et n'a plus voulu de cette vie
Patricia a renoncé à tout et s'est tuée
elle a sauté du sixième étage
comme une étoile qui fuit la terre
elle n'a plus vu le soleil dans son coeur
Patricia est partie pour toujours
et son homme a pleuré
de n'avoir pas su l'aimer
mais c'était trop tard
Des personnes peuvent se tuer par amour
ne croyez pas que les sentiments soient anodins
certains coeurs ne peuvent supporter l'insupportable
et préfèrent quitter l'enfer des sentiments.
Chloé Laroche
14:30 Écrit par chloe38 dans Anti-suicide et mémoire des suicidés | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : femme, suicide, grossesse, amour, couple, enfant, défenestration, patricia, grenoble, désespoir | Facebook | |
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29/12/2009
Une française aime un algérien. Elle est enceinte de lui mais n'a plus le droit de le voir car il a été expulsé vers l'Algérie le 6 août 2009. L'identité nationale, c'est donc ça... Enlever un père à son enfant avant même qu'il ne soit né ?!
_______"Mohamed doit obtenir un VISA lui permettant d'être présent pour la NAISSANCE de son enfant !"_______________________
Bonsoir à tous et toutes,
Ce soir, j'ai reçu cet appel urgent des Amoureux au Ban public pour Angelina et son amoureux Mohammed. Ils s'aiment et attendent un enfant. Ils se sont mariés et lui a été expulsé de l'autre côté de la mer. Alors que Angelina va donner le jour à leur enfant, Mohammed se bat pour revenir.
Mais la France fait la sourde oreille. Elle préfère se battre pour l'identité nationale et voir naître un nouveau petit français sans papa. Cela doit être la nouvelle France, celle qui croit qu'une seule couleur doit vivre ici et que nous demeurerons longtemps français en éliminant les browns, les noirs, les jaunes, les rouges, les violets et les gris. Peut-être que les stroumpfs trouveront grâce à leurs yeux. Je suis en colère pour cette famille, en colère contre les autorités françaises, en colère contre la politique d'immigration qui -pour faire du chiffre- écartèle les familles.
Ramenez Mohammed en France près de sa femme, s'il vous plaît.
Chloé Laroche
_______________________Signez la pétition : http://placeauxdroits.net/petition2/index.php?petition=28 ____________
TEXTE DES AMOUREUX AU BAN PUBLIC :
(http://amoureuxauban.net)
"Mohamed, algérien, et Angelina, française, se sont mariés en France en avril 2008. Suite au mariage, Mohamed dépose une demande de titre de séjour qui est rejetée plusieurs mois plus tard avec obligation de quitter le territoire français. Le 5 août 2009, alors qu'Angélina est enceinte de 4 mois, Mohamed est arrêté au domicile conjugal par la police. Conduit au centre de rétention, il est expulsé le lendemain vers l'Algérie.
Le 8 octobre, l'avocate de Mohamed a saisi le consulat de France à Annaba d'une demande de visa. Le 25 novembre, Mohamed a confirmé cette demande en redéposant un dossier auprès des autorités consulaires françaises. A ce jour, aucune réponse n'a été donnée à ces demandes malgré l'imminence de l'accouchement d'Angélina. Le couple vit dans l'angoisse de ne pas pouvoir être réuni pour la naissance de leur enfant prévue dans moins d'un mois.
Nous, signataires de la pétition, nous associons aux Amoureux au ban public pour demander qu'un visa soit délivré à Mohamed dans les meilleurs délais afin qu'il soit présent auprès de son épouse pendant les derniers jours de grossesse et pour la naissance de l'enfant.
Nous dénonçons l'expulsion de Mohamed qui a constitué une violation manifeste du droit au respect de la vie familiale garanti par l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme."
Signez la pétition : http://placeauxdroits.net/petition2/index.php?petition=28
_____________ Urgent !!
Ecrivez à M. William BUNEL, consul de France à Annaba (Algérie) :
contact@ambafrance-dz.org
Monsieur le Consul,
Nous souhaitons attirer votre attention sur la situation de M. Khelfa Mohamed Fares qui vous a saisi d'une demande de visa en qualité de conjoint d'une ressortissante française.
Monsieur FARES et son épouse française, se sont mariés en France en avril 2008. M. FARES a été reconduit à la frontière le 6 août 2009 alors que sa femme était enceinte de 4 mois. Son avocate vous a saisi d'une demande de visa le 8 octobre dernier, demande confirmé par le dépôt auprès de vos services par M. FARES d'un dossier de visa le 25 novembre. A ce jour l'intéressé n'a reçu aucune réponse à cette demande et le couple vit dans l'angoisse de ne pas pouvoir être réuni pour la naissance de leur enfant prévue dans moins d'un mois.
Compte tenu des circonstances particulières de cette affaire, nous vous demandons par la présente de procéder à l'instruction de la demande de visa dans les meilleurs délais afin que M. FARES puisse être auprès de son épouse pour l'accouchement.
Veuillez recevoir, Monsieur le Consul, l'expression de ma considération distinguée.
Votre signature____
02:17 Écrit par chloe38 dans Chloé défend les pères expulsés | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : algérien, naissance, france, identité nationale, politique, colère, besson, français, bébé, famille, amour, amoureux, grossesse | Facebook | |
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23/07/2009
Lettre ouverte à l'épouse du Président de la République, Carla BRUNI-SARKOZY, pour Jynia, une mère de famille qui va accoucher en août seule alors que le futur père vient d'être expulsé de France.

Je me permets de vous écrire car je suis sûre que vous m’entendrez et que vous saurez percevoir dans mes mots l’urgence d’une situation qui ne saurait attendre.
Tout d’abord, croyez-vous que les enfants se font dans des oeufs ? Couvés ou non couvés ? Choyés ou abandonnés dans la nature, au gré des vents et des vagues ?
Des femmes… attendent des enfants. Elles attendent... Mais pourquoi donc ?
Une femme attend un enfant… Il grandit dans son ventre et vient un jour au monde. Croyez-vous qu’elle soit seule ce jour-là ? Y aurait-il un papa ? Sa présence serait-elle utile et même nécessaire à l’enfant qui arrive ?
Une femme attend un enfant. Elle pleure. Pourquoi ? Elle a porté cet enfant huit mois dans son ventre et dans quelques jours il va naître. Mais elle va accoucher seule. Elle s’appelle Jynia.
Malheureusement pour la santé de la maman et de l’enfant, qui plus est dans le cadre d’une grossesse à risques, le papa vient d’être expulsé de force, mis à l’avion sur l’ordre de votre mari.
Il a été renvoyé au Nigéria, alors qu’il a déjà une petite fille d’un peu plus de deux ans et qu’il élève la première fille de Jynia, sa compagne.
Ces deux petites filles s’appellent Aimée et Emmanuella.
Vous chantez ces paroles, vos paroles, que j’adore : “Il faudrait que tout le monde réclame auprès des autorités une loi contre toute notre indifférence… Que personne ne soit oublié… Et que personne ne soit oublié.”
Carla, oui je réclame que vous ne soyez pas indifférente au sort de cette famille démembrée, au sort de ce papa exclu de sa paternité : Emmanuel Oladipo, au sort de Jynia, cette femme qui va accoucher seule, au sort d’Aimée et d’Emmanuella.
Je vous en prie, demandez à votre mari qu’une mesure soit mise en place pour qu’Emmanuel revienne s’occuper de ses enfants et soit présent à l’accouchement de sa femme.
Vous chantez : “On me dit que le temps qui glisse est un salaud… Que de nos chagrins il s’en fait des manteaux.” N’habillons pas cette famille pour l”hiver. Cette famille écartelée pleure et le chagrin de chacun de ses membres est intolérable.
“Il semble que quelqu’un ait convoqué l’espoir”, avez-vous encore écrit et chanté… Soyez ce quelqu’un, Carla, pour Emmanuel Oladipo. Convoquez l’espoir, au nom de votre statut de Première Dame de France.
Je suis artiste comme vous et je crois que les anges nous suivent et nous accompagnent, afin que nous ne vivions pas comme des salauds mais que nous puissions chanter avec vous : “Il semble que mes bras soient devenus des ailes”.
“Tu fleuris au plus doux de mon âme”… Cet espoir, vous pouvez le semer dans le coeur de cet enfant à naître afin qu’il voit son père le serrer dans ses bras lorsqu’il viendra au monde au mois d’août 2009.
Je vous remercie de m’avoir lu et vous envoie tout cet espoir que je mets en cette lettre que je vous fais. De mon violon et de ma plume, je fais une flèche magique pour atteindre votre coeur.
Très sincèrement,
Chloé LAROCHE
° La photo à gauche en haut : Carla Bruni-Sarkozy.
La photo à droite en haut : moi-même.
Les autres photos proviennent du site de Fotosearch.fr, que je remercie vivement.
10:54 Écrit par chloe38 dans Chloé défend les pères expulsés | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : carla bruni, sarkozy, emmanuel oladipo, expulsion étranger, resf, bonheur, politique, famille, grossesse, femme | Facebook | |
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21/06/2009
J'ai écrit une histoire pour la Fête des Pères. Sur la paternalité, de son importance pour l'enfant, sur le silence et le mutisme à propos de l'existence d'un enfant, sur la séparation et le droit de garde.

Maréva pensait à une de ses amies, Milka. Cette dernière était une jeune maman qui n’avait rien dit de sa maternité au propre père de son enfant. Cet homme ne savait pas que cette femme avait attendu un fils de lui ni qu’elle avait accouché ni que son enfant grandissait. Ils s’étaient rencontrés, lui et elle quelquefois, mais n’avaient jamais vécu ensemble. Ils ne se voyaient plus depuis un an et le papa ignorant ne se doutait de rien.
Un jour, Maréva envoya à Milka un conte qu’elle avait écrit pour lui exprimer l’importance qu’a un père dans la vie de son enfant. Il mériterait d’être lu par toutes les mères, par toutes les femmes, pour les pères... Voici le conte du Papa des étoiles.
LE CONTE DU PAPA DES ÉTOILES----------
Un matin d’automne, une femme sut qu’elle avait un petit bébé dans son ventre mais elle ne voulut pas en parler au papa. Et puis l’enfant est arrivé ; il est né et sa mère lui a dit :
-Je suis ta maman mais tu as aussi un papa ; il n’est pas là car il est à des années-lumière de savoir que tu existes ! Mais un jour, tu le retrouveras et tu sauras que c’est lui, ton papa.”
Bien sûr, le bébé a écouté ces paroles et il les a retenues. Aussi, un soir, alors qu’il avait grandi, il demanda à sa maman :
-Papa vit sur quelle étoile ? Des années-lumières, ça fait loin... Comment faire pour le retrouver ?”
Sa mère sourit et lui dit :
-Pourquoi serait-il sur une étoile ? Il est là, tout près de toi, dans ton coeur. Appelle-le, parle-lui, dis-lui que tu l’aimes dans le secret de ton jardin et envoie-lui un signe. Il te répondra !”
Alors l’enfant alla dans un champ, cueillit le plus petit des myosotis et dit à son papa, dans l’étoile de son coeur :
-Papa chéri, que je voudrais connaître, à qui je voudrais faire des bisous... Si tu m’aimes, envoie-moi un myosotis comme signe de reconnaissance. Montre-moi que tu n’es pas sur une étoile dans le Ciel, mais bien sur la Terre !”
Le petit garçon attendit longtemps un signe et puis un jour le facteur apporta une carte postale... Il y avait de jolis myosotis sur cette carte.
-Maman, demanda l’enfant, qui t’a écrit cette carte ?
-C’est un ami qui me dit qu’il est moine dans un monastère. Sur la carte, il a écrit une belle phrase : “Les étoiles ne sont pas si loin lorsqu’on sait les aimer !”
Le visage de l’enfant s’éclaira : "Maman, peut-on aller le voir ? Il est loin d’ici ? Et puis c’est quoi “moine” ?”
Sa mère répondit, une flamme dans les yeux :
-Cet homme a choisi d’être moine... Cela veut dire qu’il vit à l’écart du monde pour se rapprocher de Dieu dans la paix de son coeur.”
L’enfant réfléchit et dit soudain : "Alors, pour vivre près de son père, il a renoncé à tout... Je veux aller vivre avec lui, parce qu’on m’a dit que Dieu, c’est le Père de tous les hommes, et comme c’est le père de ton ami moine, il sera aussi mon papa !”
L’enfant, depuis ce jour-là, ne mangea plus ; il refusait de s’alimenter et sa maman était désespérée ; elle ne savait plus que faire... Lorsque soudain, un beau matin, il reprit goût à la vie, au soleil, à sa maman. Celle-ci ne comprenait pas, jusqu’au jour où il lui offrit un bouquet de myosotis en lui disant :
-Mon papa a trouvé la paix de son coeur près de son père, mais comme son Père, c’est aussi le mien... c’est comme si j’étais près de mon papa. Notre Père à tous les deux, c’est aussi ton papa, et Il t’aime, comme je t’aime aussi, Maman !”
Sa mère fondit en larmes et serra son enfant dans ses bras. Plus tard, elle l’emmena en Grèce, à la rencontre de l’étoile qui s’était faite moine.
Le jeune garçon fut heureux car il put réunir son Père du Ciel et son père de la Terre !
Les étoiles ne sont pas si loin, lorsqu’on sait les aimer ! On sait toujours où les trouver, même si cela met des années... lumière ! _______ FIN DU CONTE du Papa des Étoiles.
En réalité, lorsque l’amie de Maréva, Milka, reçut ce conte et le lut, elle le déchira et le mit à la poubelle car elle s’était fermée définitivement à l’idée que son fils puisse voir son père.
Elle en voulait à cet homme pour diverses raisons et ne pouvait s’empêcher de se venger en le privant d’être papa. Elle n’avait pas compris que la relation d’un homme et d’une femme ne se mélange pas à la relation qu’ils ont avec leur enfant.
Cependant, un jour, son enfant ne voulut plus manger car, à l’école, ses camarades de classe lui parlaient de son père absent, invisible, inconnu ; ils lui montraient en fait du doigt le vide effroyable de cette place manquante du père ; la plupart des parents de ses petits copains étaient séparés mais ils continuaient à voir leur père, même si c’était pour la majorité un week-end toutes les deux semaines.
Milka s’inquiéta pour son petit Gali et l’emmena chez le pédiatre. Celui-ci parla quelques instants seul à seul avec le petit garçon.
-Que se passe-t-il, Gali ? Pourquoi ne manges-tu plus ?
-C’est que mon père me manque. Il n’est pas là et donc je n’ai pas faim. À l’école, les autres me parlent de mon papa alors j’y pense beaucoup.
-Tu sais, Gali, ton père est quelque part. On va en parler à Maman tous les deux, tu veux bien ?
-Oui, je veux bien. Mais il voudra bien de moi ?
-Oui, Gali, ne t’inquiète pas. Je suis sûr qu’il te porte à l’intérieur de son coeur en secret.”
Gali poussa un soupir et sa maman revint dans la pièce. Elle écouta le médecin et ils parlèrent ensemble du papa de Gali ; le petit garçon était suspendu aux lèvres de sa mère ; la vie semblait revenir en lui ; il exultait d’espoir.
Quelques temps après, Milka retrouva le père de son fils et lui annonça qu’il était papa. Mathis fut si heureux qu’il alla crier sa joie dans la rue. Il rencontra Gali et le reconnut comme son enfant. Il le prend désormais avec lui tous les mercredis et un week-end sur deux. Le petit garçon est en pleine santé. Il a retrouvé enfin l’autre moitié de sa vie.
Chloé LAROCHE
17:10 Écrit par chloe38 dans Amour, droits de l'enfant, parentalité | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : papa, père, conte, enfant, séparation, garde, divorce, grossesse, enfantement, parentalité, paternité | Facebook | |
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17/05/2009
Mon hommage à un grand artiste, Antonio Placer. Humanistes, chanteurs et musiciens. Mon récit du concert au Café des Arts auquel j'ai eu la chance d'assister hier soir.

Bonsoir à tous et à toutes,
Hier soir, 16 mai 2009, j’ai eu la chance, grâce à un ami, d’assister au concert de Jean-Pierre Sarzier au Café des Arts à Grenoble. C’est un excellent clarinettiste, qui sait relier les musiciens. Il aime marier les musiques du monde au monde du jazz .
Il avait invité ce soir-là d’excellents musiciens et chanteurs, dont Antonio Placer.
Ce dernier , galicien exilé en France, porte son coeur au bout de sa voix, avec une expressivité sensible et si forte que chaque écoutant est accroché à ses mots, à ses accents de force et d’engagement.
Il a chanté et il a parlé ce soir-là. Il a ri et nous a fait rire. Il nous a emporté dans l’écho de l’ombre et de la lumière. “Celui qui chante est dans la lumière des projecteurs et il a besoin de ceux qui l’écoutent, dans l’ombre de la salle”, a-t-il dit. “À un son répond un écho et parfois le son rencontre le silence car l’écho est loin mais ils arrivent à se retrouver car quelqu’un quelque part attend ce son et répond en écho.”
Et puis, en toute fin de spectacle, Antonio Placer a raconté une tradition qui se déroule au Nord de l’Afrique du Sud, dans une tribu.
Il nous raconté que dans cette tribu, lorsqu’une femme est enceinte, elle part dans la forêt avec toutes les femmes du village et elles chantent, improvisent et finalement créent la chanson du bébé à naître.
Cette chanson est la première chose qu’entendra le bébé à sa naissance puis, dans sa vie, à chaque événement important, la chanson lui sera rechantée.
“Dans cette tribu, nous a raconté Antonio, les châtiments ont été bannis”. Comment font-ils alors ? Si quelqu’un fait quelque chose de mal, qui va à l’encontre des règles et du respect, on le place au milieu d’un immense cercle de toute la tribu et on lui rechante sa chanson. On lui redonne le sens de son chemin.
Car cette tribu considère que si la personne a fauté, a été violente ou autre chose heurtant le collectif... alors c’est que cette personne a oublié son chemin.
Après nous avoir raconté cette merveilleuse histoire d’humanité, Antonio, accompagné de Jean-Pierre Sarzier et de l’excellent Stracho Temelkovski, nous a offert la chanson qu’il a composé pour sa fille et qu’il a joué à sa naissance.
J’ai vraiment reçu cette chanson comme un cadeau de cet homme si humain et porteur de sens pour tous ceux qui sont près de leur âme.
J’ai pensé à mon fils Yourdine, pour qui j’ai aussi fait une chanson, que je lui chante depuis qu’il est bébé, sur une mélodie iroquoise, petite berceuse indienne.
J’ai pensé aussi à ma fille décédée, Océana, comme un écho surgissant, puissant et inaltérable, d’une naissance ancrée dans ma chair et les larmes me sont venues comme un écho de sa mort avec ces images où j’ai habillé ma fille morte de son dernier habit. J’ai brossé ses cheveux doux et clairs et je l’ai tenue une dernière fois dans mes bras. J’ai pensé alors à ce morceau de Stracho... qui évoque la naissance, la vie, la mort puis la renaissance... et dans cette chanson d’Antonio, j’ai vu l’âme de ma fille s’envolant, légère, dans l’arc-en-ciel de mon amour, de son âme qui grandit dans mon coeur.
Je suis une artiste comme vous le savez, violoniste et fondatrice du projet "Un archet pour la paix", sensible à l’art porteur de sens, et je suis fière de savoir que dans ma ville, des artistes comme Antonio Placer, Jean-Pierre Sarzier, Stracho Temelkovski et François Thollet, existent et font vivre l’humanité musicale et poétique... redonnant par l’acupuncture de leurs sons sur nos âmes, un rapprochement jusqu’à l’union parfaite de notre identité profonde terrienne avec notre chemin quotidien, notre chemin de vie.
Chloé LAROCHE
________________Le site d'Antonio PLACER : http://www.antonioplacer.com
16:22 Écrit par chloe38 dans Hommages à des hommes et des femmes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jean-pierre sarzier, antonio placer, café des arts, grenoble, france, musiques du monde, musique, artiste, humanité, femme enceinte, grossesse, afrique, stracho temelkovski | Facebook | |
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15/03/2009
Une future maman d'origine algérienne m'a écrit, désespérée. Elle vit un cauchemar et attend son enfant dans la peur d'être expulsée et privée de son bébé.
15:19 Écrit par chloe38 dans C'est tous les jours FÊTE pour la Femme | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : expulsion d'étranger, algérie, grossesse, famille, violence conjugale, viol, arabe, maman, femme, divorce, rajfir, femme immigrée | Facebook | |
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Bonjour à tous et toutes,
Dernièrement, nous avons fêté le Jour de la Femme.
Sur ce blog, c'est tous les jours FÊTE pour les femmes, mais dans le sens de dénoncer les situations difficiles qu'elles vivent.
Car c'est beau d'honorer la femme, encore faut-il la respecter au quotidien.
Voici la lettre de Leila, envoyée le 12 mars :
"Bonjour Madame. Je suis une femme algérienne entrée en France avec un visa long séjour suite à un mariage avec un homme qui s'est avéré très violent. Cet homme me faisait du chantage par rapport aux papiers et m'a obligée aux pires des perversions. J'ai porté plainte pour violences conjugales et viol. Cette dernière a été classée sans suite, le motif étant qu'il n'y avait pas de témoin lors des viols !!!!! Mon ex mari avec qui je suis séparée a demandé un divorce pour faute. Cela fait deux ans que ça dure ; il se fait passer pour victime et m'accuse d'être venue pour les papiers. De plus, il a écrit à la Préfecture ; de ce fait, j'ai reçu un OQTF validé par le TA ; le motif était que les algériennes ne bénéficient pas de loi sur les violences conjugales.
Actuellement, je vis en concubinage avec un autre français et je suis enceinte de 4 mois ; mon copain a fait une reconnaissance anticipée et j'ai très peur d'être expulsée dans cet état. Cela serait terrible pour moi car ma famille en Algérie n'est même pas au courant et dans un pays musulman c'est un drame. J'aime beaucoup mon copain et je ne veux pas être séparé de lui. Beaucoup de gens me disent que, dès que mon bébé sera au monde, je serai expulsée et le bébé restera avec son père. C'est horrible de faire cela à une mère. Je ne comprends pas pourquoi mon ex mari a tous les droits, sous prétexte qu'il a la nationalité française, de toutes les façons il en était conscient car il me répétait souvent : "Tu n'es qu'une arabe ici. Tu n'as aucun droit." Et il avait raison. Je ne veux pas être séparée de mon bébé. De quel droit on me le prend ? C'est moi la victime dans l'histoire." LEILA
J'ai répondu à Leila ces mots :