20/11/2013
Lettre à un homme qui ne croit pas au chiffre de la mort des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale.
Henri,
Je m'adresse à toi qui a osé l'autre jour démentir le chiffre de six millions de juifs exterminés par les Nazis.
Pour toi, ce chiffre est une manipulation pour faire croire aux foules ce qu'on sait aujourd'hui des abominations d'Hitler.
Tu as essayé de démontrer à ton cercle d'amis que ce chiffre n'a pas été vérifié, qu'il a été parachuté pour rendre crédible une réalité qui ne te parle pas.
Pour toi, le livre n'existe pas non plus. Tu n'aimes pas les livres. Lorsque tu ouvres un livre, tu as l'impression qu'il entre dans ton esprit et qu'il prend ton âme.
Comme pour ce chiffre de six millions de juifs gazés, exterminés, écartelés, torturés, fusillés : tu refuses à tout prix qu'il entre dans ta conscience, dans ton réel.
Et s'il n'y en avait eu que trois millions, que deux millions, qu'un million.... serait-ce moins grave, moins abject, moins terrifiant ?
Je n'aime pas qu'on puisse débattre d'une réalité aussi sordide, aussi horrible. On peut tout dire sur tout. On peut nier jusqu'à l'existence d'un être humain. On peut nier jusqu'à l'âme, comme on l'a fait pour les femmes durant des millénaires, lesquelles étaient sensées naître sans âme ni réflexion.
On peut nier sans avoir vu, mais le souvenir de l'Histoire est bien présent dans nos mémoires transmises. Faut-il que les derniers témoins meurent pour qu'on brûle leurs souffrances, leur calvaire ?
Faut-il que le temps efface leurs regards sur les corps décharnés, sur les montagnes de chaussures, sur les milliers de lunettes, de cheveux, de jouets d'enfants ?
Certains ont dit qu'aucune destruction massive n'aurait été effectuée, que personne n'en a la preuve et que ces montagnes d'affaires et de vêtements provenaient de morts, de personnes malades mais non de tués.
Alors lisez donc cela ; attention, c'est insoutenable, insupportable...
"Souvent, le gaz n'arrivait pas en temps voulu. Les victimes devaient alors attendre assez longtemps dans la chambre à gaz. On entendait les cris de très loin. Souvent, les SS se livraient aussi à des excès particulièrement sadiques. C'est ainsi que des enfants furent fusillés dans les bras de leurs mères juste devant la chambre à gaz, ou jetés contre le mur. Quand l'un des arrivants disait un seul mot contre les SS, il était fusillé sur place. La plupart du temps de tels excès n'avaient lieu que lorsque des officiers supérieurs étaient présents. Lorsque la chambre à gaz était trop remplie, on jetait souvent des enfants qui ne pouvaient plus y entrer par-dessus la tête de ceux qui s'y trouvaient déjà. Du fait de la compression, d'autres victimes étaient tuées par piétinement. Les SS nous répétaient souvent qu'ils ne laisseraient pas survivre un seul témoin."
Lisez, s'il vous plaît, le document de ce témoin survivant en entier :
http://www.phdn.org/histgen/documents/paisikovic.html
La colère monte dans mon coeur et comme le dirait un ange... tout le bleu du ciel pleure dans nos yeux, à la lecture d'horreur de cet homme qui a été obligé de faire ce terrible travail de destruction des personnes gazées.
Henri, lorsque tu auras fini de dire que tout est manipulé, que les médias racontent des sornettes, que les journalistes sont achetés, que les livres d'Histoire sont emplis de mensonges, que la Seconde Guerre n'est pas celle dont on se souvient, que le soleil n'est pas le soleil et que personne n'a marché sur la lune... alors tu seras mort, mais tu auras été transparent à ton propre coeur, à ton âme, à travers cette réalité que tu n'as pas palpée.
Chloé Laroche
01:06 Écrit par chloe38 dans De l'audace d'écrire pour dénoncer le pire | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : juif, shoah, camp de concentration, gazé, extermination, seconde guerre mondiale, victime, six millions, histoire, révisionniste, livre, écrivain, refus, manipulation, rejet, isolement, france, politique, journaliste, lettre, courrier, colère, indignation, chiffre, réalité, discussion, débat, témoignage, témoin, rescapé, survivant, guerre, paix, souvenir, mémoire, anti-sémitisme, génocide, négation, allemagne, résistant, dignité, respect | Facebook | |
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15/10/2013
Monsieur HOLLANDE, Président... ne permettez pas que l'État déscolarise des enfants. Vives inquiétudes quant au sort des enfants roms.
Monsieur le Président de la République,
ne permettez pas que l’État déscolarise des enfants !



10:25 Écrit par chloe38 dans Révolte pour l'Enfance | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roms, enfant, expulsion, camp, déscolarisation, école, inquiétude, signature, pétition, président, hollande, élysée, lettre, collectif, france, droits de l'enfant, loi, entraide, solidarité, val-de-marne, stigmatisation, droit à l'éducation, évacuation, brutalité, relogement, décence, dignité, rue, indignation, colère, immigration, valls, écrivain, rsf, réseau éducation sans frontiere, arménie, khatchik kachatryan, lycéen expulsé, paris, lycée camille jenatzy, préfet de police de paris | Facebook | |
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12/10/2013
Les scoops de Chloé... Le saviez-vous ? Infos locales de l'Isère ou d'ailleurs. Taxis, ambulanciers, agriculteurs, apiculteurs, tunnel de Saint Hilaire, etc.
Voici quelques scoops pour vous, petites infos que je me ferai un grand plaisir de partager avec vous chaque week-end... avec mes déductions et réflexions personnelles.
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1- On disait de Schneider Electric en 2011 que cette entreprise faisait un quart de son chiffre d'affaires en Asie. Aujourd'hui, en France, il reste vingt pour cent de la production. Nous sommes en 2013-2014. Son directeur s'est installé à Hong-Kong, ainsi que plusieurs dirigeants... Une preuve de plus que la France doit vraiment sentir mauvais pour qu'on la fuit ainsi, sauf que... à force de quitter le bateau, restera-t-il à bord assez d'équipage et de personnes capables de le piloter... ? J'ai pu discuter avec l'ancien directeur de Merlin Gerin, qui a été repris en 1992 par Schneider Electric. Ce monsieur m'a confié que le Front National est un parti qui détruirait l'économie s'il arrivait au pouvoir. Car ce parti défend le franc et ferait tout pour que nous sortions de l'euro, ce qui serait un coup mortel pour la France.
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2- Hier, c'était la Journée Mondiale des Soins Palliatifs (l'avez-vous su ?). Des personnes du milieu médical faisait une information sur la loi Léonetti dans le hall de l'Institut Daniel Hollard à Grenoble. J'ai pu rencontrer ces personnes, dont une femme médecin. Elle m'a demandé si je connaissais cette loi et me l'a remise précisément en tête, me rappelant les grandes lignes de cette loi souvent méconnue des français et du milieu hospitalier. Ma propre mère a souhaité bénéficier en 2012 de cette loi et les médecins ne se sont pas opposés à sa volonté, dans un respect total. Cette loi a été émise en 2005 et organise la fin de vie, dans le respect de la volonté du patient. Vous pouvez la retrouver sur :
http://www.senat.fr/dossier-legislatif/ppl04-090.html
Les grands principes de cette loi sont :
- L'interdiction de l'obstination déraisonnable.
-Le droit du patient de refuser un traitement.
-La préservation de la dignité du patient et l'obligation de lui prodiguer des soins palliatifs.
-La prise en compte de la volonté du malade.
-La possibilité d'exprimer à l'avance ses souhaits pour organiser ses derniers moments et la fin de sa vie.
-Le caractère absolu de l'interdiction de donner la mort.
____________ Personnellement, je trouve juste que dans certains cas, il est difficile de respecter cette loi ... Je pense aux personnes qui sont suicidaires, à celles qui se laissent mourir sciemment devant nous, dans le cadre d'une anorexie, d'une dépression jointe à une maladie grave ou d'une situation familiale désespérée dans laquelle la personne n'a aucun soutien.
Je l'ai d'ailleurs exprimé aux personnes chargées hier de promouvoir la loi.
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3- Le tunnel de Saint Hilaire du Touvet, avant d'être construit définitivement, a vécu un drame, qui s'est soldé par un miracle, miracle que m'a raconté un habitant de là-haut... présent sur le plateau à cette époque.
Une première partie du tunnel était construite, losqu'un jour, un pan de la route s'est détachée. Le laitier venait juste de passer, échappant de justesse à une mort terrible.
Aujourd'hui, on ne sait pas jusqu'à quand tiendra l'actuel tunnel... Sûrement jusqu'à ce qu'une future catastrophe décide de la fermeture définitive de ce tunnel.
En effet, certains habitants du plateau se sont battus pour que les travaux ne se fassent pas. Car, en cas de travaux, le tunnel aurait été fermé durant près d'un an. Ils auraient été obligés de prendre la route de Saint Bernard du Touvet et de descendre dans la plaine par le Touvet, avec quelques kilomètres à faire en plus.
Quand il n'y aura plus de tunnel du tout... ils seront bien obligés de descendre par l'autre route... durant des années.
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4- Les sirops Teisseire implantés à Crolles ont refusé dernièrement de rencontrer les apiculteurs en colère, en colère parce que leur miel est devenu vert, à cause de cuves de produits chimiques concernant le sirop de menthe. les abeilles viendraient butiner dans ces cuves, causant ainsi du tort aux ruches de Bernin, de Crolles et des communes proches de l'usine. Les dirigeants des sirops Teisseire auront, je l'espère, le fair-play de trouver une solution afin d'ôter le vert des ruches et le rouge de la colère... du coeur de nos chers apiculteurs, surtout lorsqu'on sait combien les abeilles sont importantes pour notre futur.
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5- Cinq cent agriculteurs se sont suicidés en France depuis trois ans. Dans dix ans, que sera devenu notre pays ? Nous ne mangerons plus que des denrées chimiques ou du riz venu d'Asie ? Plus de légumes, de fruits, de pâtes, de pain, etc ?????
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6- Les taxis ne respectent pas toujours, en Isère tout du moins, la réglementation. Je remarque ainsi souvent que les taxis laissent leur lumineux en vert (indiquant qu'ils sont "libres") alors qu'ils ne sont pas sur leur commune de rattachement. Je rappelle qu'un taxi ne peut être en libre que sur sa commune, dont le nom doit être inscrit en toute lettre sur le haut du taxi ou sur la plaque d'immatriculation. Ils doivent être toujours en rouge (cela signifie : non libre ou demandé par un client) sur une autre commune que la leur. Je rappelle aussi à mes collègues taxis (hé oui, j'ai le diplôme... réussi en 2003, obligatoire pour la profession depuis 1995) qu'ils doivent passer une formation continue tous les cinq ans et que théoriquement, tous les anciens conducteurs de taxis devraient donc avoir la carte homologuée plastifiée avec leur photo... apposée sur la vitre avant du véhicule, et non plus le permis rouge cartonné.
Je rappelle ceci :
Les conducteurs de taxi titulaires d'une carte professionnelle
délivrée depuis plus de 5 ans
(c'est-à-dire avant le 01/07/2004)
devront suivre leur formation dans un délai d'un an :
avant le 31 décembre 2010.
Les conducteurs de taxi titulaires d'une carte professionnelle
délivrée depuis moins de 5 ans
(c'est-à-dire après le 01/07/2004) devront suivre leur formation
dans un délai de cinq ans :
avant le 1er juillet 2014.
Je rappelle que : "A défaut pour le conducteur de taxi de respecter cette obligation quinquennale de formation continue, le Préfet qui a délivré la carte professionnelle peut décider de la suspension ou du retrait de celle-ci conformément à l'article 7 du décret n° 2009-72 du 20 janvier 2009 relatif à la formation et à l'examen professionnel des conducteurs de taxi et après avoir suivi la procédure contradictoire préalable prévue à l'article 24 de la loi du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec l'administration.
Le non respect de l'obligation de formation continue peut être assimilé à un refus du conducteur de taxi d'effectuer le stage de formation continue ou à un stage non validé par l'organisme de formation agréé (non délivrance de l'attestation de stage)."
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7- Dans quelques temps, la formation continue des ambulanciers (profession dont je fais partie aussi, avec le diplôme d'ambulancière réussi en 2004) va devenir obligatoire et ... non, aléatoire. C'est une très bonne nouvelle, dont j'ai eu connaissance par voie directe.
Avec mes meilleures pensées à tous,
Chloé LAROCHE
20:46 Écrit par chloe38 dans Scoops et histoires vraies de Chloé | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : schneider electric, merlin gerin, isère, taxi, formation continue, taximètre, lumineux, chauffeur taxi, tunnel saint hilaire du touvet, miracle, sirop teisseire, miel vert, abeille, crolles, menthe, vallée grésivaudan, scoop, actualité, agriculteur, suicide, apiculteur, colère, journée mondiale des soins palliatifs, jalmalv, institut daniel holliard, sénat, loi, dénoncer, fin de vie, respect du patient, loi léonetti, anorexie, cancer, volonté du malade, dignité, soins palliatifs, souhaits de fin de vie, mort, obstination médicale, directives anticipées pour sa fin de vie, phase terminale, médecin, milieu hospitalier, formation continue ambulancier, préfecture, cesu, franc, euro, front national, politique | Facebook | |
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05/02/2013
Pour Nafissatou Diallo. "Moche comme un cul", c'est la pire des insultes d'être comparée à l'endroit du rut. À l'attention de Sophie de Menthon et de Franck Tanguy, de RMC Info.
"Moche comme un cul"_______ poème écrit pour Nafissatou Diallo
Belle Nafissatou
Franck Tanguy a dit de vous
"Moche comme un cul"
Il se retrouve à la rue
Morveux et sans un sou
Belle Nafissatou
Sophie de Menthon a de vous
Que vous viviez un truc fou...
Ce dont vous vous seriez passée
Elle a parlé de "conte de fées"
Belle Nafissatou
Vous ne savez ni lire ni écrire
Vous avez connu le pire
Ils ont dit que vous n'étiez "Rien"
Quelle bande de vauriens
Belle Nafissatou
"Moche comme un cul"
C'est la pire des insultes
D'être comparée à l'endroit du rut
Quelle bande de faux culs
Belle Nafissatou
Être noire ne permet pas
Qu'on vous compare au trou
Sombre et obscur du cul
Terrible sentence de goujats
Belle Nafissatou
Rien ne permettait cette honte
La rumeur des ondes monte
Qui va virer ces deux pontes
Éloignant ces bruits fous
Belle Nafissatou
Et si nous pardonnions
À ces deux Grandes Gueules
L'oubli est le plus grand don
Qu'on puisse faire aux doux
Belle Nafissatou
Sur Rmc ils les ont virés
Pour vous avoir insultée
Mais ils font tout pour l'expression
Pour la liberté de parler
Belle Nafissatou
Alors au final, qu'ils assument
Que leurs émissions se consument
En Grandes Gueules et en sondages
Jusqu'au bout du voyage
Belle Nafissatou
Oui, vous êtes belle et charmante nue
Et si certains ne parlent que de votre cul
C'est qu'ils sont pauvres dans leur coeur
N'ayant que médiocrité en goût.
Chloé Laroche
22:39 Écrit par chloe38 dans C'est tous les jours FÊTE pour la Femme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nafissatou diallo, rmc radio, émission, grandes gueules, sophie de menthon, franck tanguy, radio, liberté d'expression, insolence, racisme, féministe, femme, dignité, sexe, usa, actualité, éviction, conte de fée, licenciement, poème, défense, beauté, moche comme un cul, noir, pardon, humiliation, irrespect, condamnation, justice, politique, journaliste, honte, excuses, déception, chloé laroche, écrivain, avis, opinion, public, sondage, écoute, audience, cul | Facebook | |
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03/11/2012
Le film "AMOUR" avec Jean-Louis TRINTIGNANT et Emmanuelle RIVA, un chef d'oeuvre qui nous renvoie à l'importance des soins palliatifs.
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Bonjour à tous et toutes,
Je suis allée voir le film "AMOUR" dernièrement, à sa sortie sur nos écrans, réalisé par Michael HANEKE. Celui-ci a réussi la "prouesse" de nous faire vivre en huis clos avec trois acteurs... la lente agonie d'une femme et l'amour infini d'un homme.
C'est une oeuvre triste à mourir… mais qui nous place directement dans un bain de vie et de dévouement, celui de Jean-Louis Trintignant… ce qui finalement nous donne l'envie de vivre, puisqu'on se dit que notre santé, celle qui nous reste, est bien précieuse avant la fin qui pourrait nous attendre et dont on ne connaît pas les tenants ni les aboutissants.
Le fait que Jean-Louis Trintignant ait perdu sa fille l'a poussé à jouer ce rôle montrant la fin de vie d'une dame âgée, selon ses propres paroles. Il joue avec toute sa générosité mais va jusqu'aux limites de sa propre humanité… en tuant sa femme à la fin, dans un acte désespéré, dans lequel on lit toutes les limites d'un accompagnement isolé et sans l'aide de personnels qualifiés.
Ce film pose beaucoup de questions, dont celles de la douleur et de la souffrance. Cette réalisation grandiose pour l'humain pose aussi la question de l'importance du service en hôpital des soins palliatifs que je défends, dont le personnel se bat pour que les mourants ne souffrent pas. Cette femme jouée par Emmanuelle RIVA disait qu'elle avait MAL et personne ne l'entendait. Son mari préférait lui raconter une histoire pendant ses râles. Aujourd'hui, les services de soins palliatifs existent avec du personnel qualifié et les personnes peuvent partir accompagnées et dignement, sans souffrir le martyr.
En tout cas, je n'appelle pas ça de l'amour de devoir tuer l'autre pour qu'il se libère de son corps. Une femme m'a rétorqué lors d'une discussion qu'on peut "tuer par amour"… comme si cela était normal. Elle pensait sûrement à l'euthanasie. Sauf qu'il y a des règles dans l'euthanasie et dans les pays qui la pratiquent. Et puis, tuer la personne qui va partir, est-ce une solution ?
Il faut le temps pour les familles, le temps de dire au revoir, le temps de se préparer, le temps d'échanger avec des bénévoles qualifiés pour l'écoute. Il existe l'association JALMALV qui forme des bénévoles pour tous les hôpitaux et leurs soins palliatifs, des bénévoles qui vont accompagner des personnes en train de mourir, pour lesquelles il n'est pratiqué désormais aucun acharnement thérapeutique.
"Le bénévole est là, présent, disponible, pour écouter, parfois pour briser la solitude de celui ou celle qui fait face à la maladie et à la mort. Il ne remplace pas les soignants ni les proches de la personne malade. L'accompagnant est un témoin, un être humain qui exprime simplement sa solidarité avec un autre être humain, dans le respect des différences et du désir de celui qu’il accompagne."
(Société Française d'Accompagnement et de soins palliatifs).
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On ne sort pas de ce film comme on est entré… si on n'a jamais été confronté à la mort et au handicap. Et si on a déjà été confronté à la mort ou à la maladie de proches, alors on se sent compris en regardant ce film qui va au coeur du mystère de la fin de vie. Je trouve qu'il est important en Occident qu'on arrête de fuir toutes les questions de la mort et du deuil... ce qui ferait que les endeuillés seraient un peu moins seuls et écartés de la société qu'ils ne le sont aujourd'hui.
Quand on est en deuil et qu'on regarde ce film en compagnie de dizaines de personnes silencieuses dans une salle noire, on ressent une compréhension collective nous entourant et nous sortant soudainement de notre isolement.
Et quand on a perdu son enfant comme il m'est arrivé malheureusement, on ressent, en regardant Jean-Louis Trintignant jouer dans ce film, du courage, de la force et une connivence qui nous rapproche de l'espérance de la vie et de la sincérité.
Chloé Laroche
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À
LIRE http://www.sfap.org/content/définition-des-soins-palliatifs-et-de-laccompagnement
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00:05 Écrit par chloe38 dans Amour des autres: mon regard sur le monde | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : amour, film, cinéma, haneke, emmanuelle riva, jean-louis trintignant, mort, fin de vie, avc, domicile, isolement, dévouement, couple, huis clos, aide, soutien, jalmalv, écoute, mal, douleur, hôpital, soins palliatifs, bénévole, alzheimer, personne âgée, mariage, vieillesse, souffrance, soulagement, illusion, égoïsme, euthanasie, actualité, france, europe, vie, courage, deuil, oeuvre, cannes, acteur, mourant, dignité, sacrifice, crime, accompagnement aux mourants, fête des défunts, hommage, souvenir, toussaint | Facebook | |
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02/10/2012
La ville de Grenoble et celle d'Échirolles sont en deuil ce soir, bouleversées et peinées par la terrible mort de Kevin et Sofiane, assassinés dans un parc.
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La ville de Grenoble et celle d'Échirolles, ainsi que les quartiers de la Villeneuve et des Granges, sont en deuil ce soir, bouleversés et peinés par la terrible mort de Kevin et Sofiane, tombés sous les coups d'une bande de jeunes à Échirolles, vendredi 28 septembre, dans le parc Maurice Thorez.
Ce soir, j'ai senti dans mon quartier de la Villeneuve comme une odeur de terreur de savoir que deux jeunes pacificateurs de la cité d'à côté, brillants et travailleurs, ont quitté cette vie à cause de la haine de jeunes venus d'ici n'ayant pas hésité à frapper avec des marteaux, des pioches, des couteaux, sauvagement.
Ce mardi, à 18 h, une marche blanche est organisée en mémoire de Kevin et Sofiane à partir du Lycée Marie-Curie à Échirolles. Cette marche où chacun viendra avec un tissu blanc témoignera de la volonté des parents de chacune des victimes de pacifier, de renoncer à la vengeance et d'appeler chacun à la raison et à la sagesse pour ne pas envenimer les choses.
Ces deux jeunes sont morts à 21 ans. Ils étaient beaux et avaient le coeur empli de projets et de rêves. On a pris leur vie comme si on était au coeur d'une guerre faite contre les colombes et les anges.
J'adresse mes sincères condoléances aux parents de ces deux jeunes hommes, parents qui sont restés dignes et nous ont donné à tous un véritable exemple de courage et de force.
Chloé Laroche
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J'ai créé un album photos d'hommage pour SOFIANE et KÉVIN, que vous pouvez aller consulter en haut à droite de cette page :
https://sosmaman.20minutes-blogs.fr/album/tempete-sur-la-villeneuve-de-grenoble-2012/
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Vous pouvez aussi lire cet article du témoignage d'un policier :
http://www.frederichelbert.com/20121003/le-massacre-de-kevin-et-sofiane-a-echirolles-recit-exclusif-dun-policier
00:51 Écrit par chloe38 dans Hommages à des hommes et des femmes, Survivre au décès d'un enfant | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : échirolles, grenoble, granges, villeneuve, assassinat, kevin, sofiane, marche blanche, paix, quartier, jeune, criminel, crime, police, politique, peur, angoisse, condoléances, famille, solidarité, dignité, courage, deuil, perte d'un enfant, massacre, parc maurice thorez, 28 septembre, mémoire, prison, revanche, vengeance, lumière | Facebook | |
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12/03/2012
Euthanasie, alcool au volant, fin de vie et réflexions
Bonjour à tous et toutes,
Voici quelques réflexions et sujets que je souhaite partager avec vous, en ces temps remués et présidentiables :
1- Qu'est-ce que je pense de l'euthanasie ?
Je pense que l'euthanasie est une affaire de personnes, individuelle et à accompagner au cas par cas, ce que font certains médecins à l'heure actuelle, qui ne demandent pas l'autorisation pour la pratiquer mais qui par exemple pratiqueront l'euthanasie passive, qui consiste à arrêter l'acharnement thérapeutique, traitements lourds sans intérêt pour des personnes qui vont mourir.
Je ne suis pas favorable à l'euthanasie ouverte à tous sans discernement, porte ouverte à toutes les dérives et à l'abus de familles souhaitant récupérer l'héritage au plus vite.
Je suis favorable aux soins palliatifs, services ouverts dans certains hôpitaux, avec un accompagnement pour que la personne en fin de vie ne souffre plus, avec des traitements anti-douleurs et aussi une écoute adaptée aux personnes en fin de vie. Jalmalv, qui est l'association "Jusqu'à la mort accompagner la vie" a créé une formation pour inciter la population à devenir bénévole dans ce genre de services, afin d'adoucir la vie de personnes ayant le désir de quitter cette vie dans la dignité et la douceur, en ayant dit au revoir à leur chemin et à leurs proches.
2- Pourquoi l'alcool au volant ne saute-t-il pas aux yeux comme danger public ?
Dernièrement, alors que je m'intéresse d'assez près au problème de la conduite alcoolisée, l'une des premières causes avérées de mortalité sur la route, j'ai discuté avec une personne qui me dit :
-C'est de la foutaise, cette histoire de ne pouvoir boire avant de conduire et d'être verbalisé, voire de faire de la prison et de perdre six points, voire son permis. Il n'y a pas tant de morts sur la route à cause de l'alcool, c'est dérisoire... C'est juste pour que l'État récupère des sous. Et puis, à côté, il y a ceux qui fument et là on trouve bien plus de morts par le tabac.... mais bizarrement, personne n'interdit rien ... et pourquoi donc ? !!"
Voici ma réponse : dernièrement une dame a bu et a pris l'autoroute à contre-sens, heurtant de plein fouet une voiture. Une petite fille de quatre ans a perdu son père et sa mère dans cet accident. Si c'était votre nièce ou votre petite soeur, comment réagiriez-vous ?
http://provence-alpes.france3.fr/info/a-7-a-contresens-4-morts-a-cause-de-l-alcool-69794814.html
La conductrice de 24 ans avait passé la nuit en boîte de nuit et avait 2,3 grammes dans le sang.
Dernièrement encore, près de Blois, un jeune homme de 25 ans ayant bu beaucoup plus que la dose réglementaire a tué une famille entière recomposée : un père et deux jeunes de 13 et 16 ans ainsi que leur belle-mère morte à l'hôpital, après l'accident. Le choc a été très violent et a tué sur le coup le père et les deux jeunes.
Il faut savoir que l’alcoolémie positive d’un conducteur est présente dans le tiers des accidents routiers, causant 30,8 % des tués sur la route. 3970 personnes ont été tuées sur les routes en 2011. Faites le calcul !
J'ai choisi pour vous ce commentaire véridique et vérifié sur internet, que je souhaite partager avec vous : "2% à 3% des conducteurs conduisent avec un taux d'alcoolémie bien supérieur au seuil légal (le taux légal d'alcoolémie maximum étant fixé à 0,5 g d'alcool par litre de sang) en temps normal, mais alors, les nuits de week-end,... n'en parlons pas, ce pourcentage est multiplié par 10 !!! Le plus souvent, ce sont des personnes qui sortent pas bien frais de boîte, d'une soirée bien arrosée etc. Enfin, dans un tiers des accidents avec conducteur éméché, la voiture impliquée est seule sur la route."
45000 personnes meurent chaque année à cause de l'alcool, pas seulement sur la route mais aussi de par leur santé dégradée et anéantie.
66000 personnes meurent à cause du tabac en France, pour répondre au final à la personne qui me parlait en début de réflexion.
Ce n'est pas parce qu'il y a 21 000 morts de différence qu'il faut laisser de côté la lutte contre l'alcool au volant, bien au contraire ! Un seul mort innocent et sobre tué par un chauffard alcoolisé est un mort de trop.
3- Allez écouter, s'il vous plaît, cette merveilleuse jeune fille entendue lors du 15 ème concours de plaidoirie du Mémorial de Caen.
Elle s'appelle Alma Adilon-Lonardoni du Lycée Champagnat à Saint-Symphorien-sur-Coise (69) et nous parle de la fin de vie, des personnes âgées et des maisons de retraite :
http://www.dailymotion.com/video/xo3yv5_il-fait-si-bon-vieillir_webcam
Chaleureusement à tous,
Chloé LAROCHE
02:01 Écrit par chloe38 dans Appel à la bonne conduite sur la route, Solidarité Puissance Toi | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : fin de vie, hôpital, personne âgée, soins palliatifs, anti-douleur, euthanasie, alcool au volant, morts, accidentologie, accident, alcool, tabac, chiffres, cause de mortalité routière, jeune ayant bu, sécurité routière, dignité, mourir dans la dignité, euthanasie passive, médecine, concours plaidoirie de caen, mémorial de caen, maison de retraite, alma adilon-lonardoni, politique, acharnement thérapeutique, vieillesse, jalmalv, accompagnement aux mourants, écoute | Facebook | |
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25/06/2008
Le silence est entré dans mon ambulance. Mon hommage aux ambulanciers. Hommage aux patients. Attente d'un traitement. Attente de l'ambulancier après l'attente chez le médecin ou à l'hôpital.
(Extrait de mon livre paru en décembre 2003 : "Transports d'âmes et d'hommes", aux éditions L'Âme du Ciel sous l'ISBN -2-9516004-2-9).
LE SILENCE ET L'ATTENTE________________
Le silence est entré dans la voiture que je conduis. Une Astra blanche avec la croix bleue des ambulanciers sur le capot.
Ma patiente est assise à côté de moi.
Quelques mots ont été échangés. Et puis le silence a gagné. Non pas lourd mais consenti, de part et d’autre. Lourd de sens, oui, car la maladie est là, présente. Le cancer mine ma patiente depuis des années. Sans rémission.
Elle m’a soudain reparlé.
Et puis le silence est revenu, comme la neige qui se dégage doucement devant nous, sur la route.
Je rencontre ce silence tous les jours, à travers les patients que je prends en charge. Silence de neige, silence de patience, silence d’attente...
L’attente d’arriver à destination, l’attente dans les embouteillages, l’attente dans les salles d’attente pour rencontrer le médecin, l’attente de l’ambulancier qui emmène et ramène, l’attente d’un avenir meilleur, l’attente d’une santé disparue, l’attente d’un traitement en salle de chimiothérapie...
Dans toute cette attente, les patients ont besoin de sérénité et de calme. Ils ont besoin que nous les transportions avec beaucoup de tact et de respect.
Chloé Laroche
________________ Mon hommage
aux ambulanciers du monde :
Le métier d’ambulancier est une profession où les anges gardiens ne chôment jamais dans l’ensemble du monde entier.
Je lisais tout à l’heure le témoignage d’une femme : Marta Gray, dans “La couleur du silence” de Yves Eurieult (éditions Ramuel), qui a travaillé aux côtés de Mère Teresa à Calcutta en Inde.
Elle racontait l’horreur qu’elle a vécu là-bas, les corps vivants dévorés par les vers, les enfants de neuf mois qui avaient la taille d’un foetus à terme, les malades infectés que leur amenaient les ambulanciers pour qu’ils meurent dignement dans le centre de la Sainte femme.
Je pense aux ambulanciers de ce pays, à ceux de Palestine et d’Israël, à ceux d’Algérie et de la Tchétchénie...
Je pense aux quarante-quatre ambulances qui ont été réquisitionnées le soir où la boîte de nuit de Saint Laurent du Pont a été détruite par un incendie dramatique... Ces professionnels du transport médical sont allés chercher les corps des victimes, de tous ces jeunes isérois, morts dans la fête d’une dernière nuit.
Ils ont fait la navette pendant des heures entre le lieu du drame et le gymnase pour que les dépouilles soient dignement rendues à leur famille.
Le métier d’ambulancier ressemble à celui de passeur des âmes et des corps... Il est un accompagnateur dans le passage entre la vie et la mort, soit dans un sens soit dans l’autre.
La plupart du temps, il n’y a heureusement que la vie et l’espoir.
Mais dans bien des cas, de par le monde, l’ambulancier se bat pour donner à la Vie une chance : il se bat pour que la Mort n’arrive pas pendant le passage du transport... afin que le malade soit soigné à l’arrivée, sur le lieu béni où les médecins exercent.
Chloé Laroche
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Le mandala de larmes vient du site :
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10:00 Écrit par chloe38 dans Ne tirez pas sur l'ambulance | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ambulancier, taxi, maladie, écoute, cancer, accompagnement, mère teresa, hommage aux ambulanciers, profession, dévouement, courage, attente, patience, handicap, ambulanciers du monde, hôpital, santé, médecine, conducteur, mandala de larmes, vocation, métier;mort, vie, espoir, combat, blog, témoignage, isère, france, transport, malade, vieillesse, âge, fin de vie, dignité, déontologie | Facebook | |
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