05/02/2013
Pour Nafissatou Diallo. "Moche comme un cul", c'est la pire des insultes d'être comparée à l'endroit du rut. À l'attention de Sophie de Menthon et de Franck Tanguy, de RMC Info.
"Moche comme un cul"_______ poème écrit pour Nafissatou Diallo
Belle Nafissatou
Franck Tanguy a dit de vous
"Moche comme un cul"
Il se retrouve à la rue
Morveux et sans un sou
Belle Nafissatou
Sophie de Menthon a de vous
Que vous viviez un truc fou...
Ce dont vous vous seriez passée
Elle a parlé de "conte de fées"
Belle Nafissatou
Vous ne savez ni lire ni écrire
Vous avez connu le pire
Ils ont dit que vous n'étiez "Rien"
Quelle bande de vauriens
Belle Nafissatou
"Moche comme un cul"
C'est la pire des insultes
D'être comparée à l'endroit du rut
Quelle bande de faux culs
Belle Nafissatou
Être noire ne permet pas
Qu'on vous compare au trou
Sombre et obscur du cul
Terrible sentence de goujats
Belle Nafissatou
Rien ne permettait cette honte
La rumeur des ondes monte
Qui va virer ces deux pontes
Éloignant ces bruits fous
Belle Nafissatou
Et si nous pardonnions
À ces deux Grandes Gueules
L'oubli est le plus grand don
Qu'on puisse faire aux doux
Belle Nafissatou
Sur Rmc ils les ont virés
Pour vous avoir insultée
Mais ils font tout pour l'expression
Pour la liberté de parler
Belle Nafissatou
Alors au final, qu'ils assument
Que leurs émissions se consument
En Grandes Gueules et en sondages
Jusqu'au bout du voyage
Belle Nafissatou
Oui, vous êtes belle et charmante nue
Et si certains ne parlent que de votre cul
C'est qu'ils sont pauvres dans leur coeur
N'ayant que médiocrité en goût.
Chloé Laroche
22:39 Écrit par chloe38 dans C'est tous les jours FÊTE pour la Femme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nafissatou diallo, rmc radio, émission, grandes gueules, sophie de menthon, franck tanguy, radio, liberté d'expression, insolence, racisme, féministe, femme, dignité, sexe, usa, actualité, éviction, conte de fée, licenciement, poème, défense, beauté, moche comme un cul, noir, pardon, humiliation, irrespect, condamnation, justice, politique, journaliste, honte, excuses, déception, chloé laroche, écrivain, avis, opinion, public, sondage, écoute, audience, cul | Facebook | |
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23/01/2012
Lettre à une jeune femme, un jeune homme... ne respectant pas leur mère. Propos sur le respect aux parents. Ma réflexion sur l'attention envers ceux qui nous ont élevés, envers celle qui nous a portés.
À toi homme ou femme qui ne regardes pas ta mère,
À toi qui ne la respectes pas,
À toi qui lui manques de respect,
À toi qui profites de ta mère,
Je pense qu'on doit le respect à sa mère, qu'elle ait trente ou soixante-dix ans.
Ta mère est âgée, dépressive ; elle n'a pas fait, à ton sens, les bons choix dans la vie ; elle se plaint tout le temps. Alors tu t'en plains et tu ne veux pas la voir. Tu ne supportes pas de devoir la rencontrer.
Pourtant, elle souffre. Elle est seule. Sur quelle épaule peut-elle trouver du réconfort, dans quels yeux ? Que lui donnes-tu, toi sa fille, pour qu'elle ne se plaigne plus de sa vie ?
Devenir vieux ou vieille n'est pas si facile, on devient aussi très seul ou seule, selon, délaissé de tous, oublié par la famille, la société, comme un déchet qui a servi, comme un rebut qu'on mettrait au grenier ou à la cave, ou bien dans une maison de retraite, pire dans un mouroir.
Et toi qui a une mère encore jeune : tu as pensé à toutes ces années de sacrifices données pour ses enfants, données pour toi, à te langer, à te changer, à te nourrir, à t'éduquer, à ne plus sortir, à ne rien s'acheter pour privilégier tes propres achats, tes études et tout le reste. Car bien sûr, il faut payer le loyer, les factures, les téléphones de chacun, des adolescents surtout, friands de téléphonie et autres virtualités coûtant cher.
À toi, jeune homme, qui prends ta mère pour une bonne, lui criant dessus et lui donnant des ordres, parfois lui tapant dessus, te trouves-tu honnête en te regardant dans une glace ? Te trouves-tu à ton avantage d'être humain ? Je pense plutôt que tu pourrais faire partie de la race des crocodiles aux dents longues et à la mâchoire acérée. Avec juste les yeux qui sortent pour satisfaire ton intelligence étriquée de progéniture pourrie par une société d'égoïsme et d'égocentrisme.
Et toi qui a trente ans, vivant encore chez ta mère : tu es une jeune femme travaillant mais ne reversant rien à ta mère, la prenant pour un hôtel et n'ayant aucun respect pour elle, dans ta façon de lui parler, la prenant pour ta servante et ton logeur gratuit... Toi, n'as-tu pas honte de cette attitude profiteuse et avare, sans aucune pitié pour une mère qui mériterait de souffler et de se reposer, d'être aidée aussi, par sa fille ?
Les mères ont assez pleuré durant des millénaires... Aussi, je remercie d'avance tous ceux qui ont encore le bonheur d'avoir leur mère vivante de lui accorder votre regard, votre attention et votre respect.
Car vous lui devez la vie avant toute chose. Votre maman va partir certainement avant vous. Sa vie est déjà bien avancée. Que lui avez-vous redonné en bonheur, en plaisir, en considération d'elle-même ?
Chloé LAROCHE
02:44 Écrit par chloe38 dans Amour, droits de l'enfant, parentalité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : parents, respect des parents, attention, parentalité, vieillesse, abandon, respect, amour, famille, insolence, irrespect, profiter, s'incruster, regard, isolement, solitude, âge, âgé, dépression, maison retraite, retraite, délaissé, considération, éducation, sacrifice, choix, juger, non jugement, protection, présence, enfant, adulte, mère, maman, bonheur, plaisir, ensemble, partage | Facebook | |
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20/04/2009
Hommages aux femmes qui se battent pour leur liberté en Afghanistan. Mon hommage à Malalaï KAKAR, femme afghane policière assassinée en 2008.
Bonjour à tous et toutes,
Ce 15 avril, des femmes par dizaines sont descendues dans les rues en Afghanistan pour protester contre la loi instaurant le droit de violer sa propre femme tous les quatre jours, de lui faire l’amour sans son consentement. Le mari aurait même le droit de lui refuser de manger en cas de refus de faire l’acte.
Ces femmes sont descendues dans les rues, essuyant pierres et insultes.
Quand le voile de larmes descend dans le coeur des femmes, la colère gronde sur la terre.
Je voudrais aujourd’hui rendre hommage à toutes ces femmes courageuses qui ont derrière elles un passé douloureux, passé vécu sous le joug des pratiques talibanes. Elles se battent pour que le présent demeure ce qu’il est, en évitant qu’il ne devienne pire.
Elles se battent au quotidien pour que l’avenir dépose le voile du machisme, le voile de l’extrèmisme, le voile de la violence conjugale, le voile de la violence éternelle, celui de la honte de naître femme.
Qu’un jour, la femme abaissant le voile apparaisse sous son jour de beauté, illuminant comme un soleil les yeux des hommes qui n’oseront plus porter atteinte à l’intégrité de la moitié de l’humanité. Ces hommes laisseront les pierres sur le chemin, honteux d’avoir lancé la vindicte contre des femmes méritantes de défendre leur liberté.
Aujourd’hui, je choisis de rendre hommage à Malalaï Kakar, cette femme policière d’Afghanistan qui a été assassinée devant son domicile en 2008, à Kandahar, un bastion des talibans dans le Sud du pays. Elle était la maman de six enfants qui pleurent aujourd’hui leur maman, maman méritante car elle défendait les femmes victimes de violences conjugales. Son mari était fière d’elle et l’encourageait à poursuivre son métier, disant que le pays avait besoin d’elle et de son exemple.
Elle avait 40 ans et était très aimée, respectée. Aujourd’hui, ceux qui l’ont tué pensent peut-être qu’ils ont fait une grande action en éliminant cette mère de la surface de la Terre. Honte à eux ! Ils sont excommuniés à jamais du coeur du Créateur et de tous ceux qui défendent la paix et l’amour.
Que mille roses déploient leur parfum vers son âme et que sa famille soit emplie de consolation et de paix.
Adieu Malalaï Kakar.
Chloé Laroche
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Du site : http://www.mediapart.fr
voici l'article de Christel :
“Ils l'ont tuée... Malalaï Kakar, la femme policier la plus célèbre d'Afghanistan, a été assassinée dimanche matin devant son domicile à Kandahar, un bastion des talibans dans le sud de l'Afghanistan.
Son fils est dans le coma.
Elle avait 40 ans et six enfants, elle était capitaine et dirigeait le département des crimes contre les femmes de la police de Kandahar, la grande ville du sud du pays et berceau des talibans, qui l'avaient menacé à plusieurs reprises. Fille et soeur de policier, engagée dans la police à la fin des années 80, Malalaï Kakar avait fui le pays à l'arrivée au pouvoir des talibans, avant de reprendre ses fonctions à la chute de leur régime fin 2001.
Elle a fait l'objet de nombreux articles de la presse afghane et internationale. Elle était la première femme à s'engager dans la police de Kandahar après la chute des talibans. Malalaï était très respectée. Elle avait renoncé à porter la burqa il y a deux ans. Mais elle ne se déplaçait jamais sans son arme et toujours en compagnie d'un homme de sa famille.
Les policiers afghans paient un lourd tribut à la violence qui ensanglante le pays. Quelque 720 policiers ont ainsi été tués au cours des six derniers mois, selon le ministère de l'Intérieur. En juin dernier, une policière avait été tuée par balles dans la province de Herat, dans l'ouest de l'Afghanistan, et la police locale avait accusé les talibans de ce meurtre, qui aurait été le premier d'une femme policier par les insurgés fondamentalistes. Les talibans ont lancé une insurrection meurtrière depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir à la fin 2001 par une coalition internationale emmenée par les Etats-Unis. Les violences ont redoublé d'intensité depuis près de deux ans malgré la présence de 70.000 soldats de deux forces multinationales, l'une de l'Otan, l'autre sous commandement américain.
Une pensée nocturne à sa famille et un hommage à son courage."
CHRISTEL
PS : Une vidéo jointe dans l'édition qui la montre au quotidien faisant son travail de policier :
http://www.mediapart.fr/club/edition/le-club-des-insomniaques-mediapartiques/video/280908/malalai-kakar
------------Les commentaires de l’article de Christel :
"Etre femme en Afghanistan. Etre femme en Afghanistan et refuser de porter la burqa. Etre femme refusant de porter la burqa et policier en Afghanistan.... Quel courage !"
28/09/2008 23:30 Par grain de sel____________
"Salut et fraternité !
Pour elle, pour Massoud, pour toutes celles qui furent lapidées dans les stades , pour tous ceux qui ne veulent plus vivre à genou en Afghanistan et ailleurs, qui peut dire que nous n'avons rien à faire là bas ???La religion quelle qu'elle soit, à la maison ; et la liberté de parler et de vivre libre et démocratiquement partout ailleurs. Voilà pourquoi quelque jeunes français sont morts comme cette femme, mais la liberté triomphera."
29/09/2008 09:38 / Par Jean Paul Monat_________________
"Il y a un beau portrait sur le Marie-Claire anglais :
http://www.marieclaire.com/world/news/kandahar-cop
29/09/2008 10:00 / Par Maguy Day_________________
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"Son courage m'avait marqué dans le film dont j'ai posté un extrait sur l'édition en complément. Plus qu'une héroïne, c'est une femme courageuse et droite qui vient de mourir. Certes une certaine frange du pays (les non talibans, ceux qui croient qu'un autre est possible) et nous occidentaux en avions fait une heroïne, mais elle ne se voyait pas comme cela. Je ne sais pas si elle aurait aimé ce titre postume qu'on lui donne aujourd'hui.
Des femmes qui luttent, comme elle, au quotidien, il en existe beaucoup. Je voulais juste qu'on oublie pas que être femme et vouloir assumer certains métiers ailleurs, ce n'est pas si simple. En tout cas, sa mort m'a profondément bouleversée."
29/09/2008 10:43 / Par Christel_______________________________________
12:48 Écrit par chloe38 dans De l'audace d'écrire pour dénoncer le pire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femme, afghanistan, rawa, malalaï kakar, taliban, manifestation, lutte, viol, politique, lapidation, femme policière, police, haine, violence, couple, irrespect, liberté, courage, sacrifice, international, actualité, solidarité femmes, tristesse, hommage | Facebook | |
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