09/11/2014
Passeurs d'amour, dépositaires de la mémoire humaine, agents de tolérance et d'écoute... Choisirons-nous de nous retrancher dans l'oubli ou d'endosser la responsabilité d'un choix d'humanité ?
Bonjour à tous et toutes,
On m'a raconté ce jour qu'une entreprise iséroise invite son personnel à une fête de Noël fin novembre... et je constate comme vous que dans les magasins, on parle de Noël avant même que la Toussaint soit passée.
Un jour, on sera mort avant même d'avoir terminé sa vie... et puis, un jour, on sera né avant même d'être conçu, sans jamais avoir connu le ventre d'une femme, dans une société où tout sera calculé d'avance, même l'amour, peut-être éradiqué à jamais, comme dans l'excellent film : "The Giver".
Dans ce film remarquable, on observe une nouvelle société dans laquelle la mémoire a été retirée du cerveau des habitants, ainsi que l'émotion, les couleurs, les différences, les relations amoureuses.
On perçoit qu'une immense peur a pu entrer dans le coeur de l'humanité à cause de la violence, de l'intolérance et des guerres et ... qu'une seule solution s'est alors imposée : niveler la population à une unicité obligatoire.
Dans ce nouveau monde raconté dans le film, un acte nommé "élargissement" se pratique afin de masquer l'acte de tuer. On tue des bébés car ils ne grossissent pas aussi bien que les autres, ou bien parce qu'ils sont nés handicapés ou différents. Le simple fait de changer le mot fait que la population ne se pose aucune question sur le fait "d'élargir" une personne. Chacun fait ce qu'on lui demande, même si c'est pour emmener un petit à la morgue dans une boîte blanche.
Et puis, soudain, un jeune homme devient le dépositaire de la mémoire de ce peuple et prend conscience, grâce à son passeur (son instructeur empli de la mémoire de tout le passé des humains)... de la beauté de l'humanité, à travers tout ce qu'elle a traversé durant de centaines d'années, à travers aussi la force de ceux qui se sont battus pour que la justice et l'amour triomphe. Il se bat alors lui-même pour rendre la mémoire aux siens, afin de sauver ceux qu'ils aiment de l'emprise d'un système de sages devenus fous et sectaires.
Il souffre de comprendre que l'humain peut tuer, que parmi sa communauté, l'on tue, que son meilleur ami a pu le trahir, que l'amour a été banni de sa communauté. Mais il trouve la force en lui, grâce à son passé et aux images de toute la terre, de retrouver les couleurs du passé afin de reconstruire le présent et l'avenir.
Nous aussi, nous pouvons défendre l'amour et la solidarité dans nos vies. Nous pouvons découvrir qu'il ne sert à rien d'éradiquer les différences pour apporter la paix au monde. Et savoir aussi que nous demeurons libres de nos choix, choix de consommation, choix d'égoïsme ou de générosité.
Nous pouvons porter un regard de jugement sur une personne mais que savons-nous de son passé, de ses souffrances, de ses blessures ? Gommer le passé pour ne garder du présent que l'évidence d'une faute visible devant tous, c'est comme couper les racines d'un arbre dont on ne verrait que les branches flottant dans l'espace.
Un jour, il y a bien longtemps, un sans-abri errait dans les rues un soir de Noël sur Grenoble. Il était rejeté de tous, il avait froid et souffrait terriblement d'être seul un soir de Noël.
Deux jeunes frères l'ont rencontré et se sont mis à lui parler, simplement et de coeur à coeur.
Cet homme était tombé très bas, après avoir été ingénieur, avoir perdu son travail, être quitté par sa femme. Il avait tout perdu.
Les deux jeunes l'ont invité à venir passer Noël chez eux, avec leur parents, qui ont très bien reçu cet homme cabossé par la vie.
L'un des deux jeunes, aujourd'hui âgé d'environ trente-huit ans, m'a confié que ce fut son plus beau Noël. Il m'a raconté ensuite le souvenir des Noëls qu'il passait à aller jouer de l'accordéon dans la maison de retraite de son grand-père.
Il voyait le bonheur et la joie s'allumer dans le regard de tous les anciens, lorsqu'il rallumait leur passé à la flamme des souvenirs heureux ou malheureux d'existences accomplies, grâce aux morceaux joués réveillant les émotions et le destin antérieur.
Je pense ce soir à l'homme, un autre homme, qui m'a confié un secret enfoui très loin dans son passé, un fait causé par un pasteur avide de l'amour des petits enfants. Cet homme a vu en moi le dépositaire d'une mémoire qui guérit lorsqu'on prend soin d'en entendre le pire, gardant le meilleur pour guérir les blessures du présent.
Nous pouvons tous être les passeurs d'amour et dépositaires de la mémoire de ceux que nous aimons, de ceux qui nous donnent leur confiance.
Chloé LAROCHE
03:03 Écrit par chloe38 dans Solidarité Puissance Toi | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the giver, cinéma, film, meryl streep, mémoire, humanité, crime, communauté, secte, folie, pouvoir, conscience, système, fermeture, enfermement, élargissement, amour, interdiction, règle, loi, consommation, magasin, noël, sdf, sans-abri, solidarité, écoute, peur, avenir, passé, présent, âge, personne âgée, hospitalité, différence, paix, guerre, passeur, dépositaire, jugement, art, actualité, épreuve, vie, mort | Facebook | |
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14/03/2013
Lettre d'une Papesse -sortie de la deuxième lame du Tarot- au nouveau Pape... François 1er.
Lettre ouverte au nouveau Pape, François 1er,
Révérend père, Evêque de Rome, vicaire de Jésus-Christ, successeur du prince des Apôtres, souverain pontife de l’Eglise universelle, primat d’Italie, archevêque-métropolite de la province romane, souverain de l’Etat de la Cité du Vatican et serviteur des serviteurs de Dieu,
Je me permets de vous écrire pour vous témoigner toute l'espérance que je porte à votre élection.
En effet, vous avez osé laver les pieds de porteurs de la maladie du Sida il y a quelques années et vous avez choisi le prénom de François 1er par rapport à Saint François d'Assise, ce qui prouve et honore votre recherche de simplicité et d'épurement des richesses par une vie sereine et dépouillée de surplus matériel.
J'ai appris cependant que vous condamniez fermement le mariage homosexuel ; par ailleurs vous avez pris courageusement la défense de familles voulant baptiser leur enfant né(e) hors mariage, contre l'avis défavorable d'autres prêtres.
Je vous écris quelques heures après votre élection, en tant que Papesse d'un jour, sortie tout droit de cette carte "la papesse" existant dans le jeu du Tarot et représentant l'évolution secrète des choses, tout ce qui touche à l'esprit, le cheminement secret et interne, notre part profonde et mystérieuse de réflexion et de métamorphose.
La "papesse" représente toutes les qualités féminines, comme la constance, la patience, la prudence, la modération, la fécondité, la paix, la bienveillance, l'harmonie, la clairvoyance.
Il est dommage que l'Église ne sache pas apprivoiser cette part féminine des croyants et des fidèles.
Je vous demande donc en tant que Papesse d'un jour et représentante du genre féminin de donner la possibilité aux femmes de dire la messe, de pouvoir prendre part au culte et aux ministères de l'église, autant que les hommes.
Pourquoi n'y aurait-il pas de femmes évêques et peut-être un jour une Papesse ? Serait-on à ce point machiste et rétrograde au sein de l'église catholique pour ne pas accueillir les femmes au même titre que leurs homologues masculins ?!
Je vous demande aussi en tant que Papesse d'un jour de réfléchir à autoriser aux prêtres la rencontre amoureuse et le mariage, afin qu'on ne trouve plus dans tous les pays des prêtres cachant à tous leur liaison et leurs enfants, progéniture cachée et malheureuse au sein d'une église tiède et lâche, coupable de choix passéistes.
Les prêtres se trouvent confrontés à une nature profonde et physique impliquant des pulsions inhérentes à leur nature d'hommes. Certains vivent alors des liaisons secrètes entre adultes consentants mais d'autres malheureusement sont confrontés à la castration obligée de leurs désirs et touchent alors aux enfants, ce qui les noient dans la pédophilie et l'abîme de la culpabilité.
Donner sa vie à Jésus et travailler pour l'Église ne devrait pas impliquer un tel sacrifice de chasteté et de célibat amenant des hommes à des torsions intérieures et des souffrances morales telles qu'ils détruisent à jamais des jeunes enfants et des adolescents, créant des scandales au sein d'une Église que vous souhaiteriez, je pense, Mon Éminence, lavée de tout soupçon.
Je vous avoue que pour tout cela, je me suis éloignée d'une Église trop rigide, d'une église misogyne et rétrograde, d'une église qui me donne envie de rester chez moi pour prier seule.
Beaucoup de croyants chrétiens n'ont pas compris la parabole du Paradis, du serpent, de la pomme et des gestes d'Ève au Jardin d'Éden et ont jeté sur la Femme un opprobre qui ne l'a plus jamais quittée au fil des siècles, la rendant responsable du Péché Originel et de tout désir ressenti par l'homme. La femme tentatrice a ainsi été écartée de la vie spirituelle catholique, de sa direction et participation. Tout cela doit cesser et je compte sur vous, qui êtes le nouveau Pape, pour faire progresser les mentalités.
Je sais que vous êtes intègre et sensible à la souffrance des autres. C'est ainsi que vous pourriez comprendre que l'Église ne doit pas se saisir du problème du mariage des homosexuels, qui demandent une union laïque, ce qui ne regarde pas l'Église, puisque ce n'est pas une demande de mariage religieux. Après, condamner l'homosexualité en elle-même, ce qui est le cas de nombreux adversaires du mariage gay, n'est pas louable ni défendable, car ce que font deux personnes adultes dans un lit devrait rester secret et ne pas être étalé ainsi durant des jours dans l'actualité et le questionnement sur la sexualité d'autrui, sujet tabou à mes yeux et demandant la réserve des religieux.
Mon Éminence, je vous souhaite un heureux pontificat et que vous apportiez paix, ouverture et compréhension d'autrui à notre monde.
Chloé LAROCHE
02:11 Écrit par chloe38 dans La foi derrière les barreaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pape, françois 1er, vatican, église, catholique, chrétien, croyant, christ, papesse, tarot, lame, femme, homosexuel, mariage, célibat, prêtre, cardinal, foi, lettre ouverte, prière, ciel, dieu, actualité, monde, amérique, bergoglio, argentine, france, mariage prêtre, amour, liaison cachée, pédophilie, pulsion, sexe, frustration, souffrance, impossible, désir, famille, enfant, régle, chef religieux, religion, élection | Facebook | |
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02/02/2012
La liberté sur la route, c'est quoi ?
Lettre à une personne roulant sans règles
et au mépris du Code de la Route__________
Mon Propos sur la LIBERTÉ de CONDUIRE___
Tu dis que l'État porte atteinte à ta liberté en te prenant des points sur ton permis. Et tu t'élèves contre toutes les règles du Code de la Route, trop restrictives à ton goût. Tu voudrais que la vitesse autorisée sur route et autoroute soit plus élevée. Tu voudrais pouvoir passer aux feux rouges sans contrainte ni sanctions. Tu voudrais pouvoir renverser un piéton sans faire de prison ni payer de dommages à la victime. Tu voudrais pouvoir rouler avec une voiture sans contrôle technique ou sans assurance et parfois même, tu le fais. Le permis est pour toi un papier inutile et d'ailleurs souvent, tu ne l'as plus car il t'a été retiré.
Tu fais partie de ceux qui arrivent à grande vitesse derrière un autre véhicule, le collant pour le pousser afin qu'il aille plus vite, stressant les occupants par ton stress communicatif.
Tu fais aussi partie de ceux qui coupent la route à ceux qui ont pris une voie de sortie d'autoroute. Tu n'hésites pas à couper la ligne de dissuasion afin de t'introduire sur cette voie par la gauche, en dernière minute, surprenant les autres véhicules et risquant de provoquer un choc grave.
Je te vois aussi ne pas respecter les feux rouges, traversant un carrefour à grande vitesse, au mépris des autres usagers.
Tu trouves ta liberté dans le fait d'empiéter sur celle des autres, mais es-tu vraiment libre dans ta tête ? Si un jour tu renverses un enfant, comment pourras-tu demeurer libre et serein jusqu'au dernier jour de ton existence ?
Si un jour, tu tuais une mère de famille et ses enfants dans la voiture qui passera au feu vert et croisera ta trajectoire assassine, seras-tu libre d'être ce que tu es aujourd'hui ? Si un jour, parce que tu ne respectes pas une priorité à droite en passant à une vitesse élevée et renversant une moto, pourras-tu continuer ta vie sainement et libre de toute entrave de culpabilité ?
Les règles qui ont été mises en vigueur sont là pour notre sécurité à tous et nous donnent un cadre afin que chacun soit libre d'aller et venir comme bon lui semble et en gardant la vie ainsi que la liberté de se mouvoir. C'est toute la logique du Code de la Route existant pour notre protection et celle des autres, évitant aussi que notre voiture ne devienne une arme dangereuse par un mauvais comportement de conduite.
Il faut savoir qu'une personne rendue handicapée dans un accident de voiture a perdu la majeure capacité de se déplacer, de se mouvoir, de conduire, de vivre normalement. Elle a perdu une grande partie de cette liberté si chère à tous les valides. Parfois, ce handicap provient de la simple erreur d'un autre automobiliste qui allait trop vite ou n'a pas respecté un stop ou une priorité.
Parfois aussi, nous mettons en danger nos propres occupants et parfois nos enfants. Je pense à cette maman qui a vu son jeune fils gravement atteint et aujourd'hui handicapé lourd car elle n'a pas respecté une priorité à droite. La voiture la heurtant a enlevé à son fils toute chance de vivre normalement. Il est aujourd'hui comme un légume, inerte et souffrant de multiples maux, avec un handicap mental le privant de tout apprentissage et de toute communication, et cette mère pleure tous les jours.
Peut-être était-elle pressée. Peut-être n'a-t'elle pas ralenti à l'approche de l'intersection... Comme chacun devrait le faire prudemment. Sur la route, il ne faut jamais déroger aux règles même si on a des impératifs d'horaires. Il vaut mieux arriver vivant en retard... que mort... à l'heure.
Bien sûr, on peut me rétorquer que quand notre heure arrive, la mort nous attend au carrefour... Que le destin frappe et nous donne les erreurs qui font notre destinée. Mais nous sommes aussi maîtres de notre chemin et de notre volant, par l'attention et la vigilance que nous pouvons déployer en conduisant.
Aujourd'hui, j'étais dans un véhicule et notre conducteur nous a sauvé par deux fois d'un accident grave, incidents causés par deux automobilistes sans gêne et roulant à grande vitesse, coupant pour l'un un virage et pour l'autre sortant d'une voie privée sans regarder ni s'arrêter avant de d'engager sur la voie où nous nous trouvions. Ces personnes vivent dans leur espace de liberté, sortant du cadre et obligeant les autres à piler brutalement afin de ne pas rentrer dans leur champ de danger potentiel. Le choc à chaque fois aurait été terrible si notre conducteur n'avait pas réagi en nous protégeant dans la seconde.
La conduite d'une voiture est comme celle de notre vie. Si on est présent et attentif aux autres, si on ne vit pas juste pour soi mais en se considérant en interaction avec le monde et les êtres le peuplant, alors on choisit délibérément d'honorer les règles d'une vie commune. Dans le cadre de la conduite, on respectera dans le même esprit les règles du Code de la Route, alliées à la courtoisie et à la protection des autres usagers.
La liberté n'a pas de prix, surtout celle de laisser la vie aux autres ainsi que la faculté de se déplacer et de se mouvoir, sans handicap ni perte d'un être cher.
Chloé LAROCHE
P.S. : je rappelle que tous mes articles sur la Sécurité Routière peuvent être lus en cliquant à gauche dans la catégorie "Appel à la bonne conduite sur la route".
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Conduite intérieure. Toi qui conduis, sais-tu conduire les autres sans les mener au mur ?
Toi qui conduis
Sais-tu te conduire
Dans le flot de la vie
Dans le flot de la circulation ?
Circulation urbaine
Ou circulation cardiaque
Flot continu
Toi qui conduis
Sais-tu te conduire
Au volant de ta vie
Respect d'autrui
À l'abord des carrefours
Écrases-tu ton frère
Sur les clous du présent
Toi qui conduis
Sais-tu te conduire
À travers les artères de ta ville
Et la vie a-t-elle le prix
Que tu mets dans les feux rouges grillés
Et les stops évincés...
Pauses d'une existence survoltée
Toi qui conduis
Sais-tu conduire les autres
Sans les mener au mur
Sans qu'ils supplient
Ton arrêt total
Immobilisation d'une violence larvée
Dans les mains de ton volant
Toi qui conduis
N'oublie pas
Que ta vie
Que chaque vie
Est accrochée à un fil
Non pas le fil de la vitesse
Mais le sens obligatoire
De la vigilance
Rond-point où chaque véhicule
Laisse passer l'oxygène
De la vie qui dure
De la vie qu'on n'écrase pas
De la vie qui respire
Chloé Laroche
02:21 Écrit par chloe38 dans Appel à la bonne conduite sur la route | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : code de la route, sécurité routière, accident, liberté, conduire, moniteur auto-école, conducteur, vigilance, permis, règle, cadre, respect, courtoisie, route, moto, piéton, handicap, deuil, mort, vie, paraplégique, choc, priorité à droite, stop, incivilité, feu rouge, tués, voiture, contrôle technique, permis à points, police, contrôle, rouler sans permis, chauffard, vitesse | Facebook | |
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